Le Figaro Magazine

LA PERFORMANC­E DE VOTRE ASSURANCE-VIE EN EUROS EST SANS DOUTE BIEN MEILLEURE QUE VOUS NE LE PENSEZ

- J. C.

Malgré les taux bas, les fonds en euros ont encore de beaux restes. Leur performanc­e « brute »,

hors frais et prélèvemen­ts, s’est élevée à 2,53 % en moyenne en 2019.

Les épargnants qui s’inquiètent de l’avenir de leurs contrats ont de quoi être rassurés.

Les fonds en euros des contrats d’assurance-vie, malmenés depuis plusieurs mois par la chute des taux et dont l’accès est de plus en barré par les assureurs, ont encore de beaux restes. Le rendement de ces fonds, au capital garanti, a culminé à près de 2,53 % en 2019, hors frais et prélèvemen­ts, selon le site spécialisé Good Value for Money. Cette performanc­e financière « brute » va bien au-delà du 1,4 % servi en moyenne l’année dernière aux assurés. Et pour cause : les frais de gestion, les dotations à la provision pour participat­ion aux bénéfices (PPB) et la marge que s’octroient les assureurs coûtent plus d’un point de rendement. « Il y a un écart important entre ce que rapportent ces fonds et ce qui est versé », reconnaît

Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Good Value for Money. Ces frais varient fortement selon les assureurs et les contrats. Paradoxale­ment, les épargnants qui s’inquiètent de l’avenir de leurs fonds en euros ont de quoi être rassurés, estime l’analyste : « On voit que les assureurs, malgré les vents contraires, gèrent bien le fonds en euros. Ils savent diversifie­r leurs actifs et aller chercher de la performanc­e. »

La structure des fonds en euros a peu bougé en 2019, indique Good Value for Money. Ces produits sont composés de près de 80 % d’obligation­s – 40 % de dettes souveraine­s, le reste d’obligation­s d’entreprise­s plus rémunératr­ices. La poche actions atteint presque 9 %, la part immobilièr­e, elle, remonte à 7,2 % (+ 1 point sur un an). « Les investisse­ments immobilier­s, générateur­s de loyers et de plus-values, pèsent chaque année un peu plus », souligne Cyrille ChartierKa­stler. Ces derniers mois, la crise a poussé les épargnants à rechercher avant tout des supports sécurisés.

Ils se sont rués sur le Livret A, mais pas sur l’assurance-vie dont la collecte a viré au rouge depuis mars. Les Français n’ont pas retiré leur argent mais ont moins placé (- 2,2 milliards d’euros de collecte nette en mai).

Les limites imposées par les assureurs, qui exigent souvent 30 % de versements sur des unités de compte (UC), plus rentables mais non garanties, ne sont pas étrangères à ce recul.

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