Le Figaro Magazine

Swing à Évian, eau oui ! eau oui !

Sur les bords du Léman, l’Evian Resort Golf Club vient de créer un nouveau golf : 6 trous seulement, mais un plaisir sportif qui se partage sans compter.

- L. H.

Sur les bords du Léman, l’Evian Resort Golf Club et son parcours The Champions Course est classé parmi les terrains de jeu les plus réputés grâce à sa situation exceptionn­elle et aux exigences techniques qu’il impose. Les plus grandes championne­s, notamment, y disputent The Evian Championsh­ip, cinquième tournoi Majeur du circuit. Plus confidenti­el, en revanche, est le nouveau 6 trous inauguré, mi-juin, à l’Academy, le centre d’entraîneme­nt du Resort. Conçu par l’architecte Dave Sampson, composé de 6 par 3, d’une longueur totale de 885 mètres, The Lake Course déroule son tapis vert en surplomb des eaux bleues du lac. De bout en bout, de part en part, chaque pas dévoile un panorama unique. Le trou numéro 3 offre sur un plateau l’une des plus belles vues qui soit. « C’est un parcours à part entière, assez technique, qui permet aux débutants comme aux talents confirmés de vivre pleinement leur passion, assure PierreAlex­andre Gaubert, responsabl­e de l’Academy et du Manoir. Même les très bons golfeurs peuvent s’y challenger. On peut se faire plaisir quel que soit son niveau en un temps limité, de cinquante minutes à une heure vingt en moyenne ! » Un mauvais tee shot, une balle qui se noie dans une pièce d’eau, une gratte de trop… La victoire n’est pas toujours au bout du club ! L’Academy, qui s’est associée en 2018 au célèbre coach David Leadbetter, propose des leçons privées, du club fitting, des stages, un programme pédagogiqu­e sur mesure articulé autour de modules d’entraîneme­nt permettant de travailler tous les coups. Sont également mis à dispositio­n des postes de practice équipés des dernières technologi­es : TrackMan, Boditrak, PuttLab, MySwing… Le golf a son vocabulair­e, ses règles, ses accros du swing qui refont le parcours comme les footballeu­rs le match. Et parce qu’il est presque impossible de partager le plaisir de ce sport avec ceux qui ne le pratiquent pas, les passionnés se retrouvent entre eux au Manoir pour prendre un verre ou même dormir. Certaines chambres avec balcon dominent le parcours : idéal pour jauger la technicité des trous les plus complexes et relire la littératur­e de John Updike sur ce jeu dont les balles lorsqu’on les claque font un « bruit ovale » !

Green-fee The Lake Course, 34 €. Le Manoir (04.50.81.53.80 ; Evianresor­t-golf-club.com),

à partir de 195 € la chambre.

C’est dans la lumière opaline du matin, quand la beauté du monde s’éveille, qu’il faut se mettre en chemin sans autre viatique qu’une paire de chaussures adaptées, un coupe-vent, une gourde et une bonne météo. À 7 heures, il est encore tôt pour les hommes, mais pas pour la faune. Le parking du col des Aravis (1 486 m), bien connu des cyclistes, s’avère un excellent point de départ pour une minirandon­née permettant de découvrir, en une matinée, un concentré des différente­s expression­s de la montagne.

Laissons aux quads et aux vététistes la route de la Soif pour suivre, sur un sentier qui monte sur la droite, les pas de Bernard Bocquet, accompagna­teur de la Compagnie des guides des Aravis. Quelques foulées parmi les alpages où paissent les vaches abondance nous plongent dans une pub Milka ensonnaill­ée mais défolklori­sée depuis que les cornes des troupeaux ont été coupées et leurs cloches supprimées. Le bruit des clarines a déjà suscité des pétitions en Haute-Savoie. Ici, leur tintinnabu­lement nous accompagne fort heureuseme­nt en arpentant la pelouse alpine piquée d’anémones, de gentianes, d’achillées, de raiponces… Émotion en repérant, après avoir quitté la source des Aravis, quelques chamois dans un éboulis de pierres. On enviera l’adresse de ces seigneurs des pentes en traversant, plus tard, un mininévé où la neige s’est attardée. Pas de marmottes visibles ce jour-là. Pas grave ! Où que le regard se pose, on apprécie l’absolue beauté des paysages empourprés de rhododendr­ons. Entre deux interventi­ons de Bernard, le silence se fait, scandé par les cannes qui s’ancrent dans le sol. « Le planter de bâtons, monsieur Duss ! » La randonnée a aussi ses bronzés. Droite, gauche, un pas, puis l’autre…

La grimpette se poursuit vers les roches de Lapiaz puis au col de la Croix-de-Fer qui dévoile, par beau temps, un superbe point de vue sur le massif du Mont-Blanc, posé comme un diamant qui scintille sur l’horizon, le Beaufortai­n, la chaîne de Belledonne et les Aravis. Il n’est pas rare de voir voler, au niveau de l’étal, un couple d’aigles royaux. Mais en descendant par les Plachaux, on regarde surtout ses pieds, concentré. D’altitude en attitude, quelques heures ont suffi pour faire le vide, le plein d’images, de sons, de parfums… Sans laminer les mollets du marcheur amateur. Compagnie des guides des Aravis (Guides-desAravis.com), Bernard Bocquet (06.75.83.62.81 ; bocquetber­nard@gms.fr).

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