Le Figaro Magazine

À L’AFFICHE

Culturelle­ment vôtre,

- par J.-Ch. Buisson

et les passe-temps d’Éric Neuhoff

Le public français l’a découverte en 2016 dans Frantz, de François Ozon, aux côtés de Pierre Niney. Paula Beer y campait une jeune Allemande partie sur les traces du soldat ayant tué son mari durant la Première Guerre mondiale. Un rôle qui lui a valu de décrocher le prix Marcello-Mastroiann­i du meilleur espoir féminin à la Mostra de Venise. Six années plus tôt, c’est aux Bayerische­r Filmpreis qu’elle avait été récompensé­e pour son interpréta­tion d’une aristocrat­e russe dans le film Poll, signé Chris Kraus. Dernier trophée en date de cette artiste précoce, douée dès sa prime jeunesse pour la musique, la danse et la comédie : l’ours d’argent à la Berlinale dans la catégorie féminine (le dernier, puisque l’académie a décidé de décerner désormais un prix non genré !) pour sa performanc­e dans Ondine, inspiré de la mythologie scandinave et mis en scène par Christian Petzold. Toucheà-tout – elle a également joué dans la superprodu­ction française Le Chant du loup, d’Antonin Baudry, auprès d’Omar Sy et de Reda Kateb –, elle apparaît ici dans le costume d’une sirène prompte à faire tourner les coeurs. D’emblée, elle capte l’attention par sa présence pleine de fraîcheur qui fait le sel de cette histoire séduisante, bien qu’exigeante. Une aura qui n’est pas sans rappeler celle d’une certaine Romy Schneider (dont elle possède de faux airs) et qui pourrait ouvrir à l’héroïne de la série Bad Banks les portes d’une glorieuse carrière des deux côtés du Rhin. En attendant, elle se consacre aux répétition­s du spectacle Métamorpho­ses, d’après Ovide. Nouvelle statuette en vue ?

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