LA JAUNISSE VERTE
Avant, Paris était considérée comme l’une des plus belles villes du monde. Des millions de touristes étrangers s’y rendaient pour l’admirer. C’était l’ancien monde : il n’y en a plus à cause d’une histoire de pangolin. Alors Anne Hidalgo a décidé que c’était le bon moment pour l’enlaidir brutalement. Emportée dans sa croisade écologique antivoiture, elle a mis partout des couloirs réservés aux vélos plus larges que ceux empruntés par les autos, comme rue de Vaugirard, qui est devenue un grand embouteillage et un concerto de klaxons.
Une nouvelle signalétique s’imposait. C’est chose faite, et ce n’est pas près de s’arrêter. Partout dans la ville, des parpaings en bétons gris et jaune, et des bittes en plastique jaune et blanche.
C’est la coulée jaune… L’avenue de l’Opéra, avec le fameux bâtiment au bout, est devenue une horreur bariolée, seuls les daltoniens s’y plaisent. Avec ces parpaings, on se croirait dans une ville en guerre, avec ces bittes, on jurerait que Jeff Koons a droit à une exposition permanente dans la capitale. Pour couronner le tout, Mme la maire vient d’annoncer qu’il faudra désormais
« oublier la traversée de Paris d’est en ouest en voiture ». C’est un ordre, tandis que tout va devenir jaune. Les goûts et les couleurs… Le New York Times
vient d’annoncer que la marque Pantone, spécialisée dans la création de couleurs et de nuanciers, lance une nouvelle teinte baptisée Period Red.
« Rouges règles ».
Pour vous, Mesdames, de quoi colorer votre vie quelques jours par mois…
PAR NICOLAS UNGEMUTH