Les fonds généraux, un gisement d’opportunités
Baisse de rendement des fonds en euros, multiplication des contraintes de solvabilité, vente d’Aviva France… Le contexte actuel donne un nouveau souffle à l’assurance. Gérard Bekerman, président de l’Afer, nous apporte son éclairage.
La plupart des assureurs remettent en cause les fonds généraux. À l’Afer, vous avez décidé de les défendre. Pourquoi ? L’obligation faite aux assureurs de renforcer leurs fonds propres et l’environnement des taux bas mettent à mal le modèle de l’assurance vie en vigueur depuis près d’un demisiècle. Cependant, l’Afer voit dans cette nouvelle donne de réelles opportunités pour l’avenir. Les fonds généraux représentent 1 500 milliards d’euros, soit plus de 4 fois notre budget national. Le dialogue avec les assurés permettra de trouver de nouvelles solutions pour mobiliser cette épargne. Les fonds généraux sont un trésor national que nous saurons utiliser pour soutenir l’économie productive, l’emploi, les jeunes, la transition écologique ou la French Tech.
Est-ce que cela signifie qu’il ne faut pas s’intéresser aux unités de compte ?
Au contraire, les unités de compte sont des outils de diversification à utiliser, mais au bon moment. Dans la durée, ces supports d’investissement stimulent les performances de l’épargne sans trop sacrifier la sécurité. Afin de réconcilier les Français avec le risque, l’Afer milite pour une plus grande stabilité des règles juridiques et fiscales. Nos élus doivent cesser de remettre en cause le cadre réglementaire de l’épargne et rétablir une confiance durable auprès des 18 millions de détenteurs de contrats d’assurance vie.
Où en est la vente d’Aviva France ?
Le droit de veto détenu par l’Afer protège nos adhérents, même si nous préférons privilégier le dialogue. Les assureurs devraient mieux comprendre les assurés. Je crois en la sagesse britannique, grâce à laquelle nous avons construit un modèle performant depuis quarante-cinq ans. Nous saurons accepter un nouveau partenaire respectueux de notre ADN, de nos valeurs consuméristes et de l’intérêt des membres de notre association. Nous veillerons tout particulièrement à la pérennité de notre réseau de distribution, riche de ses 2 000 agents et courtiers dévoués. La vente d’Aviva sera l’occasion pour l’Afer de réaffirmer son identité et de s’engager pour un nouveau développement à long terme.