LES PRIX DE L’IMMOBILIER S’ASSAGISSENT APRÈS LE REBOND DU DÉCONFINEMENT
L’effet rebond lié au déconfinement s’estompe et laisse place à un marché plus calme. Les prix baissent légèrement dans les grandes villes de France. Les acheteurs restent prudents dans un contexte économique et sanitaire incertain.
Après le rattrapage, l’atterrissage ? Les ventes de logements, qui ont spectaculairement rebondi après le 11 mai, semblent marquer le pas dans de grandes villes depuis la rentrée. « L’effet de reprise postconfinement tend à s’estomper », juge Éric Allouche, à la tête d’Era immobilier. Septembre est un mois traditionnellement calme, mais le rebond de l’épidémie n’améliore pas les choses. Les prix se replient légèrement sur un mois (– 0,1 %) dans les dix plus grandes villes de France, selon le baromètre mensuel Meilleursagents.com. Les valeurs reculent même franchement à Paris à 10 540 euros (– 0,5 %), à Bordeaux et Montpellier (– 0,6 %) ou à Toulouse (– 0,3 %). « Ces chiffres attestent bien d’un nouveau cycle pour le marché immobilier », souligne le site d’estimation en ligne. Si Rennes, Nantes ou Strasbourg (+ 0,6 %) tirent leur épingle du jeu, ces villes n’échapperont probablement pas à la phase d’atterrissage des prix de l’ordre de – 1 % d’ici à septembre 2021, souligne le baromètre. Les acheteurs ont de quoi être prudents. Les effets de la crise de la Covid ne sont pas totalement visibles et l’économie reste encore largement soutenue par les pouvoirs publics. Les nouvelles règles du jeu en matière de crédit – niveau d’endettement, durée d’emprunt – pèsent aussi sur les projets d’achats, même si les taux restent très bas. « Les acquéreurs sont là, mais on voit que c’est une clientèle qui a plutôt des moyens et de l’apport », constate Jean-Marc Torrollion, le président de la Fnaim. Dans un contexte sanitaire et économique totalement nouveau, les banques restent plus que jamais attentives à la situation financière des acheteurs.