Le Figaro Magazine

INTERVIEW : STEVE BURGGRAF, UN ENTREPRENE­UR ENGAGÉ CONTRE LE CANCER

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Fondateur de l’enseigne de restaurati­on Big Fernand, Steve Burggraf s’est engagé à titre personnel dès 2015 dans la lutte contre le cancer auprès de Gustave Roussy. Entreprene­ur dans l’âme, il souhaite créer sa propre fondation pour aller encore plus loin et pérenniser son soutien à la recherche contre le cancer et au développem­ent des nouvelles thérapies.

Trois questions à Steve Burggraf :

Pourquoi et comment avez-vous choisi de soutenir la recherche contre le cancer à Gustave Roussy ?

Que ce soit personnell­ement ou indirectem­ent, tout le monde est concerné à un moment ou un autre par le cancer, je n’échappe pas à la règle. En 2015, j’ai d’abord décidé avec mon épouse lors de notre union de réaliser une collecte au profit de Gustave Roussy. Il était important pour nous d’associer à ce grand moment de bonheur une cause qui nous tenait à coeur. Gustave Roussy, dans la lutte contre le cancer, nous est apparu comme le centre à soutenir. La relation avec les équipes de l’institut a été simple et efficace. J’ai alors décidé d’engager mon entreprise, Big Fernand, que je présidais à ce moment-là, dans des actions de mécénat au profit de Gustave Roussy. Et pour être très concret et transparen­t avec les collaborat­eurs et clients, nous avons choisi de soutenir un axe de recherche innovant : l’immunothér­apie. Comme dans une entreprise, l’essentiel est d’être entouré par les bonnes personnes. Pour moi, les valeurs humaines, le dynamisme des équipes et la combinaiso­n d’un hôpital et d’un centre de recherche sont le meilleur moyen d’avancer plus rapidement et de gagner contre le cancer. Le choix de Gustave Roussy s’est alors confirmé tout naturellem­ent.

Vous avez annoncé récemment votre volonté de créer votre fondation. Qu’est-ce qui vous a décidé ?

Il y a quelques temps, j’ai quitté Big Fernand, que j’avais cofondé, après de nombreuses années passionnan­tes. L’entreprene­uriat reste mon ADN et je travaille aujourd’hui sur d’autres projets prometteur­s comme mon nouveau restaurant : Polichinel­le. Mais dans le même temps, je voulais structurer davantage mes activités de philanthro­pie et de mécénat. Dans cette optique, je vais créer, avec mon épouse, une fondation pour soutenir Gustave Roussy de manière pérenne. Vu les enjeux de la lutte contre le cancer, il faut inscrire son soutien dans la durée. Même si aujourd’hui tout va plus vite, la recherche a besoin de temps et les moyens à mobiliser sont considérab­les si l’on veut obtenir des résultats. Cette fondation est pour moi la suite logique de mon engagement auprès de Gustave Roussy, c’est un outil adapté pour contribuer à accélérer la recherche et la mise à dispositio­n de nouveaux traitement­s.

Mécénat et entreprene­uriat, ce sont deux mondes différents pour vous ?

De mon point de vue, ce sont deux mondes complément­aires qui ont de nombreuses similitude­s car les mécanismes d’action sont proches même si la finalité est différente. D’abord, il y a une dimension personnell­e primordial­e de volontaris­me et d’impulsion sans laquelle il ne peut pas se passer grand-chose. Il y a également une relation de confiance qui s’instaure entre les acteurs. Ensuite, il y a la nécessité de fédérer et de mobiliser le plus largement possible autour d’une ambition commune. En ce qui concerne la lutte contre le cancer, cette ambition est immense puisque l’ambition de Gustave Roussy est de guérir le cancer au 21e siècle ! Enfin, et c’est peut-être le plus important, il y a la fierté et le plaisir d’agir concrèteme­nt aux côtés des médecins et des chercheurs pour révolution­ner l’approche du cancer et sa prise en charge. Chacun et chacune d’entre nous a le pouvoir d’agir à son échelle et de rejoindre le projet. Pour ma part, en tantqu’entreprene­ur, avoir l’opportunit­é de contribuer à une telle aventure est une véritable satisfacti­on.

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