Le Figaro Magazine

CINÉMA et la vision télé de Stéphane Hoffmann

Se dégustent agréableme­nt et s’oublient vite.

- LA VISION TÉLÉ DE STÉPHANE HOFFMANN

C’est la première fois, depuis ses débuts à la télévision, que Laurent Ruquier évolue dans un beau décor (« On est en direct », France 2, le samedi vers 23 heures). Loin des ambiances de fêtes foraines (« On a tout essayé », « L’Émission pour tous ») ou d’intérieur de réfrigérat­eur (« On n’est pas couché »). Pas la peine, donc, qu’il meuble comme il le fait : il parle trop dans une émission trop longue. Philippe Bouvard, lui, exécutait ses invités en cinq minutes chrono chez Maxim’s ou dans sa maison de campagne pour « Samedi soir ». Le maître du talk-show reste Bouvard, auquel Ruquier ressemble comme Jack Lantier ressemble à Sinatra. Dernière saison pour Dix pour cent (à partir du 21 octobre, France 2, 21 h 05). Six épisodes qui baissent de rythme et tournent un peu en rond. La série aura marqué, mais les personnage­s n’ont pas évolué, sauf celui de Laure Calamy (Noémie), ce qui fait qu’on s’en détache un peu. Même fin que pour Friends : tous les acteurs quittent le décor où ils se sont tant aimés.

Philippe Thuillier ou le cathodique réchauffé. Après la télé des années 1980 et la télé des années 1990, il nous ressert en deux services une énième émission d’archives

(« Ils ont inventé la télé », France 3, vendredi 23 octobre, à 21 h 05, première partie : La Télé du général). Commentair­e dit par Ardisson. L’époque où la télévision, libre du marketing, avait l’audace et la candeur des pionniers. Ça se regarde comme on feuillette un vieil album de photos. Ça fiche un peu le cafard. Mais moins que Ruquier.

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