RIONS UN PEU
NOUS VIVONS UNE ÉPOQUE FORMIDABLE, PAR NICOLAS UNGEMUTH
Epidémie, crise économique, féministes folles, indigénistes, couvre-feu, décapitations, Gad Elmaleh qui se met au jazz… Les occasions de rire en ce moment se font rares. Heureusement, le pasticheur fou Pascal Fioretto est de retour ! Cette fois-ci, l’auteur de L’Élégance du maigrichon, Et si c’était niais ? et Mélatonine pastiche une série de livres pour les jeunes, vendus à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde : Journal d’un dégonflé, de Jeff Kinney. Fioretto l’a rebaptisé Journal d’un président (dé) gonflé (Éditions de l’Opportun). On y lit les pensées de Jupiter depuis ses 16 ans. Le théâtre, les études, l’arrivée en politique, puis la consécration et les premières vacances présidentielles : « Il paraît que les premières vacances c’est très important pour l’image de mon quinquennat. Pour éviter l’effet “yacht de Bolloré” à la Sarkozy et le style “bourrelets, bob et bermuda” de M. Hollande, j’ai passé des vacances ultrasecrètes à Marseille en espadrilles avec Brigitte. Seuls Paris Match, Gala, Le Point, L’Obs, Vanity Fair et L’Express ont été invités. » Puis le changement de ministre : « J’ai trouvé un type à accent-cassoulet sympa du Sud-Ouest pour remplacer Édouard Philippe. J’ai aussi pris, en joker, Éric Dupont-Moretti comme garde des Sceaux. Je l’ai vu sur scène à la Madeleine imiter Victor Hugo, on aurait dit Philippe Torreton en Jean Jaurès. On ne va pas s’ennuyer à l’Assemblée. »
Ou cette entrée fatidique du 1er décembre 2016 :
« Monsieur Hollande a déclaré qu’il renonçait à se présenter à l’élection présidentielle de 2017 parce qu’après cinq années de stage à l’Élysée il ne se sentait pas prêt à être président. » Alléluia.