LES INDISCRÉTIONS
Jean-François Copé
de Carl Meeus
Eloigné de la vie politique nationale active, Jean-François Copé reste un homme écouté par ses pairs. Le maire de Meaux participe aux instances des Républicains et discute volontiers avec ceux avec qui il était en froid ces dernières années. Ainsi, l’ancien ministre n’hésite pas à dire à propos de l’homme de droite le mieux placé dans les sondages pour le moment pour la présidentielle : « J’ai un regard bienveillant sur Xavier Bertrand. »
Pourtant, dans les années 2000, les commentateurs évoquaient « la guerre » entre eux quand ils étaient en concurrence : Jean-François Copé patron de l’UMP, Xavier Bertrand, patron du groupe à l’Assemblée nationale (avant de laisser sa place au premier en 2010 !) « Le temps a passé », estime Jean-François Copé, attentif au parcours du patron des Hauts-de-France. S’il veut être le candidat des Républicains, Xavier Bertrand va devoir
« renouer avec sa famille politique », qu’il avait quittée en 2017. Mais le chiraquien reste prudent. Pour lui, rien n’est acquis, ni pour Xavier Bertrand ni pour Valérie Pécresse. « Toutes les options ne sont pas levées à droite pour 2022. » Il a prévenu ses amis, dirigeants de LR :
« Attention à Édouard Philippe ! Pour quelqu’un qui ne veut plus faire de politique, il se promène beaucoup. »
Preuve selon lui qu’il n’aurait abdiqué aucune ambition, fût-ce pour 2022. En outre, Jean-François Copé observe d’un oeil attentif l’électorat de droite : il apprécie l’ancien premier ministre. Une popularité similaire à celle d’Alain Juppé. Si Édouard Philippe ne commet pas les mêmes erreurs que son ancien mentor, les LR devront en tenir compte.