MISE À JOUR
Tous les ans, , le dernier dimanche d’octobre, , la France recule ses montres d’une heure. Les débats autour de ce changement d’heure cachent une histoire des fuseaux horaires bien plus complexe qu’un simple pour ou contre.
1 À L’ORIGINE DES FUSEAUX
En 1876, l’ingénieur canadien Sandford Fleming imagine un système de fuseaux horaires qui divisent la Terre en 24 zones, à l’intérieur desquelles l'heure est identique. En passant d'un fuseau à l'autre, l'heure augmente (en allant vers l’est) ou diminue (vers l’ouest) d'une heure. De même, il fixe un fuseau zéro centré sur le méridien de Greenwich (0°) comme origine du temps et son antiméridien (180°) comme ligne de changement de date, afin d’éviter la mésaventure de Phileas Fogg.
2 LE TRAIN IMPOSE SES HORAIRES
Jusqu’au XIXe siècle, toutes les communautés humaines ont leur propre heure liée à la position du Soleil (heure solaire). Ainsi, lorsqu'il est 12 heures à Brest, il est déjà 12 h 49 à Strasbourg. Le développement des échanges et des moyens de communication impose petit à petit la mise en place d’un horaire unifié. Dès 1868, la Nouvelle-Zélande adopte une heure commune à l’ensemble du pays (heure légale). En 1884, la conférence de Washington adopte le système conçu par Fleming avec le méridien de Greenwich comme référence. Le système des fuseaux se met progressivement en place. Ainsi, la France adopte une heure légale en 1891 mais attendra vingt ans avant de s’aligner sur Greenwich en retardant ses montres de 9 minutes et 21 secondes.
3 LORSQUE LE TEMPS DEVIENT RELATIF
Si le système semble simple, chaque pays choisit son fuseau horaire afin que son heure légale ne soit pas trop éloignée de son heure solaire, la réalité cartographique de ce découpage est bien plus compliquée. La politique, la géographie, l’histoire, et l’économie viennent en effet relativiser cette belle mécanique horlogère.