JON ROSE La vague verte
À la tête de la fondation Waves for Water qui défend l’accès à l’eau potable, l’ex-surfeur professionnel vient d’associer à son action un nouveau partenaire avec Dockers.
La vie de Jon Rose a changé en 2009. Alors qu’il navigue au large de Sumatra, un tremblement de terre frappe l’île. « J’avais à bord 10 filtres à eau que j’ai décidé de donner aux centres de secours, se souvient-il. Cette tragédie a été le point de départ de ma fondation Waves for Water. » À cette époque, Rose, 31 ans, est au crépuscule de sa carrière de surfeur professionnel : « Un jour, tu comprends que tu n’es plus aussi bon qu’avant, et tu te retrouves acculé à penser à l’avenir. C’était une période sombre, où s’éteignait toute une partie de ma vie. »
Et pour cause, l’Américain a commencé à surfer à 10 ans. Son père l’avait embarqué dans un pick-up, direction le Mexique, une planche signée Shawn Stüssy (depuis, créateur de mode culte) à l’arrière du véhicule. « À l’époque, je n’étais pas assez courageux pour m’aventurer dans les grandes vagues, confie-t-il. Mais c’est vite venu. Et plutôt que de m’intéresser au basket-ball ou au football américain, j’ai voulu imiter mon idole Tom Curren. Dès 17 ans, je rêvais d’être professionnel. » Un rêve devenu réalité : le Californien séduit les sponsors et intègre le circuit.
C’est quinze ans plus tard que le sportif réalise que sa carrière l’a totalement accaparé. « Je n’avais rien fait d’autre, hormis d’avoir beaucoup voyagé, notamment dans des pays où les conditions de vie sont très difficiles. J’ai alors décidé d’aider les populations à accéder à l’eau potable. » Jon Rose intervient dans les pays en voie de développement, les zones sinistrées après des catastrophes naturelles. En distribuant des filtres, Waves for Water a aidé plus de 3 millions de personnes en manque d’eau potable dans 44 pays.
Une réussite qui a attiré l’attention de la marque Dockers (du groupe Levi Strauss & Co.), qui cherche à renforcer son engagement écologique. « Je n’aurais pas choisi Dockers comme partenaire si la marque n’était pas honnête et si ses objectifs ne correspondaient pas aux miens. Leurs ambitions environnementales ne se limitent pas à signer un chèque. Mon rôle auprès des équipes est de les aider à réduire l’eau dans leur chaîne d’approvisionnement, à améliorer les conditions de travail mais aussi de vie au quotidien des travailleurs à travers le monde. » De son côté, Dockers s’engage à verser 50 000 dollars cette année à la fondation du surfeur.