PIÈGES DE MÉTAL
Les alchimistes du temps peaufinent leurs alliages pour donner vie à des modèles toujours plus envoûtants.
Les alchimistes du temps peaufinent leurs alliages
La vague de métal qui a quasiment pris le contrôle du temps qui passe ne s’arrête pas à l’acier. D’autres alliages, tout aussi séduisants, ont su se faire une place au soleil, chacun avec son élégance. Passons sur le titane, dont la légèreté n’a d’égale que la solidité, et direction le bronze. De Tudor à Oris en passant par Montblanc ou Panerai, sa capacité à voir ses reflets évoluer au fil des années en fait un matériau aussi mouvant qu’émouvant. Même si, bien souvent, en alchimistes chevronnées, les marques manufactures veillent à stopper son vieillissement en peaufinant un cocktail de métaux de leur cru. Mais à quand remonte la mode du bronze au poignet ? Hormis une Gefica commandée au génial Gerald Genta en 1984 par trois amis chasseurs, il aura fallu attendre 2011 et le coup de génie de Panerai avec sa Submersible 1950 3 Days Automatic, éditée à 1 000 exemplaires, pour voir enfin revenir un boîtier constitué de ce métal. Tudor fera de même avec succès, son Heritage Black Bay Bronze étant devenue un véritable collector. Bell & Ross, Zenith et IWC ne résisteront pas, eux aussi, à l’attraction du bronze, comme récemment la jeune marque française Baltic et son Aquascaphe.
La dernière création signée Montblanc joue elle aussi la carte du bronze. Cette édition limitée 1858 Geosphere (6 000 €) a été réalisée en partenariat avec l’alpiniste de légende Reinhold Messner. Premier à avoir accompli l’ascension de l’Everest en solo et sans oxygène supplémentaire, il a également été la première personne à gravir les 14 sommets de plus de 8 000 mètres. Cette pièce emblématique de la ligne 1858, avec ses deux globes tournants à dômes distinctifs et sa complication innovante de temps universel, possède un boîtier de 42 mm en alliage de bronze spécial.
L’ALUMINIUM, MÉTAL ASEXUÉ
De son côté, la jeune marque Reservoir voit son Hydrosphere Bronze x Revolution (4 350 €) concourir pour le 20e grand prix d’Horlogerie de Genève dans la catégorie « Plongée ». Entre lunette tournante unidirectionnelle avec double graduation, valve à hélium et indicateur de marche, cette édition limitée à 100 pièces, à l’imposant boîtier en bronze de 45 mm et au cadran également en bronze, sera disponible à la commande en novembre pour une livraison en décembre.
Le dernier métal à la mode ? L’aluminium, que l’on retrouve notamment sur le modèle Bulgari du même nom (à partir de 2 850 €), réinterprétation de la montre de la jetset de 1998, mariant aluminium et caoutchouc, à la fois unisexe et informelle. Un état d’esprit également illustré chez Hublot par la Big Bang Millennial Pink, adoptée entre autres par Kylian Mbappé, une édition limitée à 200 exemplaires (20 700 €). Une pièce tendance conçue en collaboration avec Garage Italia et Lapo Elkann, au boîtier comme à la lunette en aluminium anodisé. ■