LES AIGUILLES DU TEMPS
Glaive, Breguet, snowflakes, lance, dauphine, Mercedes, bleuie, évidée… Chacune a une histoire, une signature. Connaissez-vous les arcanes des aiguilles qui courent sur le cadran de votre montre ?
Glaive, lance, dauphine... Chacune a une histoire
Elles ont chacune un nom et racontent une histoire différente quand elles arpentent le cadran d’une montre sans jamais s’arrêter, ou presque. Qu’elles soient seules, à deux, à trois, voire plus si l’envie vous prend d’arborer un chronographe ou une complication élégante, les aiguilles sont l’âme du temps. Elles sont aussi partie prenante du design réussi d’une montre, à tel point que les plus connues sont indissociables des garde-temps dont elles battent la mesure.
On dit que le diable est dans les détails, le paradis horloger l’est tout autant. Impossible de les lister toutes, mais ne serait-ce qu’égrener leur nom revient à remonter le temps : on les dit dauphines, quand elles présentent un triangle effilé ; bâtons quand elles se la jouent sobre, comme chez Hermès ; feuilles quand elles en rappellent une ; cathédrales quand leur forme évoque celle d’un vitrail ; fleurs de lys quand elles reprennent l’emblème des rois et des reines… Certaines, non contentes d’être enduites d’une substance luminescente (tout sauf radioactive, de nos jours, heureusement), sont même squelettées, découpées, rendues transparentes voire arachnéennes. Et que dire du style eiffélien des aiguilles des montres ovales de Parmigiani Fleurier, qui se replient sur elles-mêmes à 3 heures et à 9 heures, pour se déployer à midi et à 6 heures ?
BREGUET, ENCORE ET TOUJOURS
Mais les plus célèbres de toutes, et les seules à porter tant le nom d’une manufacture que d’un horloger, sont encore une fois signées Breguet, comme tant d’inventions que l’on doit au génial Abraham-Louis Breguet. Ses fines aiguilles présentent à l’extrémité une élégante petite lune évidée, ou une petite pomme. Une esthétique tout en élégance dans l’esprit du XVIIIe siècle, qui