LE BUS RATP CARBURE À L’HYDROGÈNE
La RATP expérimente un nouveau type de moteur en région parisienne afin de supprimer complètement la pollution locale liée aux transports.
Après les moteurs électriques ou au biométhane, c’est au tour de l’hydrogène d’alimenter les bus de la RATP. Depuis le 19 octobre, et pour deux mois, le groupe teste le bus hydrogène Urbino 12 sur la ligne 185 qui relie Paris à Choisy-le-Roi (station Porte-d’Italie à station Choisy-Sud). Cet essai vise à mettre en lumière les capacités réelles du véhicule, notamment son autonomie ou le poids maximal supporté. Précisons qu’un moteur à hydrogène est en réalité un moteur électrique puisant son énergie dans une pile à combustion alimentée à l’hydrogène. Ce système présente l’avantage de ne rejeter que de l’eau à son point d’utilisation. Produit par électrolyse de l’eau ou par cassage des molécules des chaînes carbonées (gaz naturel, biomasse ou charbon), le carburant est fourni par la station Air Liquide de Logesen-Josas. En revanche, ce procédé réclame une source d’énergie extérieure et peut engendrer l’émission de CO2 (avec ou sans captage). Dans le cadre du programme européen CertifHy, Air Liquide le certifie bas carbone. Construit en collaboration avec le Polonais Solaris et le Français Air Liquide, le bus Urbino 12 fait partie d’un vaste programme visant à réduire le bilan carbone de la RATP de 50 % avant 2025. Malheureusement, son exploitation commerciale n’est pas attendue avant une dizaine d’années, la filière hydrogène restant relativement immature…