MISE À JOUR
Pour cette 9e édition de la course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, 19 des 33 voiliers au départ seront équipés de foils.
1 UNE RÉVOLUTION DANS LA COURSE AU LARGE
Les foils positionnés de part et d’autre de la coque augmentent la stabilité et la puissance du bateau. Comme des ailes d’avion et grâce au principe de la portance, ils permettent aux voiliers de s’élever au-dessus des vagues. Ils limitent alors la traînée de la coque dans l’eau et donnent la possibilité au bateau d'accélérer encore.
2 UNE COURSE TECHNOLOGIQUE
Des 19 voiliers équipés de foils, 8 ont été entièrement imaginés et construits autour de cet appendice en constant développement. Quatre cabinets d’architectes ont travaillé sur le sujet, apportant à chaque fois une interprétation et une solution différentes. Selon Charlie Dalin, skipper d’Apivia, « jamais les bateaux ne seront aussi différents
que sur cette édition ». Il imagine qu’un consensus pourrait émerger pour le prochain Vendée Globe en 2024.
3 DES RECORDS QUI TOMBENT
Tous les quatre ans, les bateaux passent les trois caps (BonneEspérance, Leeuwin, Horn) en des temps record. Titouan Lamazou, en 1990, remportait la première édition en 109 jours.
En 2016, Armel Le Cléac’h terminait premier en 74 jours à une vitesse moyenne de 15,43 noeuds (soit près de 6 noeuds de plus qu’en 1990).
Pour l’édition 2020, Samantha Davies, sur Initiatives-Coeur, se réjouit d’être parmi les pionniers à voler sur l’eau et compte battre le dernier record.
4 UN DÉFI SURHUMAIN
Reste à savoir si les skippers pourront physiquement et moralement tenir le rythme. Les vitesses folles permises par les voiliers pendant plus de deux mois s’accompagnent d’un bruit intense (atteignant parfois 95 décibels) et de chocs d’une extrême violence. Est-ce mécaniquement et humainement tenable ? C’est aussi le sens de cette course d'endurance hors norme sans aucun arrêt possible qui soumet les marins à des conditions de stress extrêmes.