DES AIDES BOOSTÉES POUR LES LOCATAIRES DONT LES REVENUS ONT BAISSÉ
Près de 15 % des locataires ont contacté leurs propriétaires pour demander un aménagement de loyer, selon une étude récente. Plusieurs aides viennent d’être prolongées et renforcées.
Avec la crise sanitaire, certains ménages ont vu leurs revenus baisser et s’inquiètent pour le paiement de leur loyer. Et le reconfinement ne va pas améliorer les choses. Près de 15 % des bailleurs privés ont été contactés par leur locataire au sujet du paiement du loyer – sans pour autant arrêter de le payer – et 60 % des propriétaires sollicités ont mis en place des aménagements, révèle une enquête de l’Union nationale des propriétaires immobilier (Unpi), réalisée à la suite des annonces de reconfinement. « On ne voit pas de hausse des impayés, mais il y a des inquiétudes et un dialogue qui s’instaure », souligne Pierre Hautus, président de l’Unpi.
Afin de donner de l’air aux ménages qui en ont besoin, plusieurs aides exceptionnelles mises en place au printemps viennent d’être prolongées, voire amplifiées. Le coup de pouce d’Action Logement – 150 euros par mois renouvelable une fois – pour les petits salaires (1,5 x le smic) se poursuit et passe à 900 euros (six versements de 150 euros) pour les demandeurs d’emploi. L’aide de l’Agirc-Arrco, jusqu’à 1 500 euros, pour les salariés qui cotisent à ces caisses de retraite continue jusqu’au 31 décembre 2020.
La fréquentation de la plate-forme SOS Loyers impayés, pilotée par l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil), avait bondi en juin, au moment du lancement de l’aide d’Action Logement. Il y a fort à parier que les consultations devraient à nouveau s’envoler.