CINÉMA et la vision télé de Stéphane Hoffmann

C’est « Confinement », bien sûr ! Avec la permission de Michel Laclos. Si faute il y a – la fermeture des librairies –, elle se retournera contre ses auteurs. Mais il est intéressant de noter que, comme au printemps, la télévision publique gagne à la mise sous cloche du pays. En général, les programmateurs de France Télévisions empiffrent le téléspectateur après l’avoir mis au régime. Ainsi, Dix pour cent : onze mois de diète, quinze jours de gavage. Même traitement pour De Gaulle, l’éclat et le secret : trois épisodes par soir. Ils semblent tellement embarrassés d’avoir des programmes de qualité qu’ils s’en débarrassent aussi vite qu’ils le peuvent.

Le confinement, pourtant, semble leur donner du talent. Voici le retour, chaque vendredi soir, d’« Au spectacle chez soi ». Soit du théâtre à 20 h 50. Rien de neuf, on le sait : l’ORTF le faisait dès 1966. Mais, enfin, il est plaisant de retrouver la jeunesse du patrimoine culturel français, que la télévision publique néglige trop par souci d’audience immédiate.

Ce vendredi, un Feydeau, La Dame de chez Maxim. La semaine prochaine, Pierre Palmade et ses amis. Ni Corneille, ni Racine, ni Marivaux, mais Molière, tout de même, le 27, avec les merveilleuses Fourberies de Scapin.

À la télé, la culture encombre. On s’en défait comme d’une corvée. On lui préfère un nouveau jeu avec Nagui pour taquiner le public des chaînes privées. Ce qu’on a entre les oreilles n’intéresse guère. En sept lettres. Commence par un c, finit par un u.