LES INDISCRÉTIONS

Les proches d’Emmanuel Macron sont plus inquiets qu’ils ne le laissent paraître. Les derniers sondages, notamment ceux portant sur le second tour de l’élection présidentielle ont montré un trop faible écart entre le président de la république et Marine Le Pen, si les deux devaient de nouveau s’affronter en 2022. Mais surtout, autour du chef de l’état on a constaté que la présidente du rassemblement national était « devenue l’invariant du scrutin ». Autrement dit, la seule certaine de se qualifier pour le second tour, ne laissant aux autres qu’une seule place qualificative. Conséquence de l’équation : « Tout le monde tape sur Emmanuel Macron pour prendre sa place au second tour », regrette un de ses lieutenants. « Leur stratégie est simple : buter Macron pour se faire élire face à Marine Le Pen. »

Dans cette campagne préliminaire sous Covid, chacun teste des arguments. À La république en marche, on veut croire que Marine Le Pen ne sera pas au second tour. Les Français ne veulent pas de ce duel, et si elle peut corriger son problème de crédibilité, gravement affecté au débat de l’entre-deux-tours de 2017, il lui restera un problème d’entourage. « Qui parle en son nom », se demande un proche de Macron ? À partir de ce constat, les macronistes estiment que leurs adversaires commettent une erreur en ciblant le chef de l’état. « Ils devraient se mettre plutôt sur le créneau Le Pen », conseille un élu. En clair, taper sur la présidente du rn pour la faire baisser et se qualifier à sa place au second tour face à Emmanuel Macron. stratégie qui arrangerait aussi les troupes du président…