L’AUTRE TEMPS JAPONAIS
Entre poésie, artisanat et séries limitées, Grand Seiko écrit une autre façon de mesurer le temps qui passe.
Le temps n’est pas unique, et la façon de le mesurer, ou de le ressentir, encore moins. il aura fallu attendre 1873 pour que le Japon se mette à la mesure du temps à l’occidentale, si désespérément rationnelle. dans les horloges ancestrales d’un pays vivant au rythme de douze heures doubles variant au gré de 24 saisons, le temps n’était pas indiqué sur un cadran, mais sur un indicateur relié à un poids. C’est pourquoi « Grand Seiko a le même langage que les horlogers suisses, mais pas la même grammaire, résume Frédéric Bondoux, président de Grand Seiko europe. Il y a un peu plus d’une centaine d’années, la manière de calculer le temps n’était pas la même au Japon et dans le reste du monde. Grand Seiko a conservé cet aspect plus poétique dans l’approche du temps et de la nature, du temps qui passe en fonction de la nature. »
des pièces faites à la main
Aujourd’hui, la marque japonaise, désormais séparée de Seiko, séduit de plus en plus les aficionados étrangers. installée depuis l’an passé place vendôme, à Paris, elle reste fidèle à sa façon propre d’écrire et de décrire le temps. « Ce sont des pièces très techniques, très bien finies, faites à la main, avec des collections très courtes, soit en termes de production, soit en série limitée. » telle celle proposée à seulement 350 exemplaires à l’occasion du 140e anniversaire de Seiko : la réinterprétation de la première Grand Seiko, sortie en 1960, dont un exemplaire est d’ailleurs exposé de façon permanente au sein de la boutique parisienne. le boîtier – de seulement 10,9 mm d’épaisseur – et les index de cette montre commémorative sont en or rose 18 carats. Son calibre 9S64 à remontage manuel au taux de précision de – 3 à + 5 secondes par jour propose une réserve de marche de 72 heures.
Afin de célébrer l’anniversaire de la manufacture, la marque « S » a été gravée sur une plaque en or située sur le pont de rouages. Kintaro Hattori, le fondateur de Seiko en 1881, a en effet déposé ce symbole dès 1900, en hommage à la manufacture Seikosha, « la maison de la précision ». lui qui tenait à maîtriser tous les aspects de l’horlogerie estimait qu’« un commerçant ne doit jamais devenir un prophète : chacun doit avoir une longueur d’avance sur les autres, mais pas plus. Si vous prenez trop d’avance, vous vous éloignez du public et vous vous rapprochez d’un prophète. » dit autrement, il faut savoir vivre avec son temps. et il pourrait bien être made in Japan.
“la maison de la précision”