LA CHRONIQUE
Le « en même temps » macronien est comme les herbes folles : il pousse partout, il envahit tout, il détruit tout. Le ministre de l’intérieur avait dissous les associations islamistes, le CCiF et baraka City ; il lui fallait instamment trouver son « en même temps » pour flatter la Macronie progressiste, effrayée par ce « virage islamophobe ». C’est sur Génération identitaire que le couperet tomba. pourquoi eux ? Et pourquoi pas eux ? il fallait un exemple. Après, mais après seulement, il fallut motiver cette décision. La justice s’y employa. L’Administration lui concocta un dossier aux petits oignons. Le préfet de saint-Gaudens saisit même « l’office spécial de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre » pour enquêter sur ces jeunes insolents. il fallait au moins ce marteau pour écraser cette mouche-là. Leur crime ? s’être baladé dans les pyrénées pour montrer que la frontière n’était pas fermée aux clandestins, au contraire des dires gouvernementaux. ils avaient fait la même démonstration un an plus tôt dans les Alpes. Déjà attaqués par le préfet du cru, la justice les avait relaxés. bien obligée. Ces jeunes gens ont la particularité de ne pas être violents, de ne pas se prendre pour des douaniers ou des policiers ; de n’arrêter personne. ils utilisent avec habileté les méthodes d’agit-prop médiatique qu’ont mises au point depuis des décennies les militants d’extrême gauche.
Et c’est leur crime le plus grave. Car le « en même temps » macronien se double du « deux poids deux mesures ». Que fait-on contre les Femen qui perturbent manifestations ou offices chrétiens ? Que fait-on contre les militants de Greenpeace qui pénètrent dans les centrales nucléaires ? Que fait-on contre les activistes d’Utopia 56 qui occupent places des villes ou l’Hotel-Dieu pour réclamer des logements pour leurs protégés sans papiers qui sont des clandestins que Gérald Darmanin devrait expulser ? Que fait-on contre le patron de la ligue de Défense Noire africaine qui traite les soldats français morts au mali de « terroristes » ? Que fait-on contre les amis d’Assa traoré qui se réunissent en masse en plein confinement ? rien, bien sûr. Génération identitaire doit être punie car elle dénonce l’invasion migratoire. Au-delà des manoeuvres d’équilibrisme politicien, le fond de l’affaire est là : criminaliser toute critique de l’immigration.
Le pouvoir macronien est un mélange d’anarchie – car il ne punit pas assez les délinquants et les séparatistes islamistes – et de tyrannie car il n’hésite pas à prendre des mesures liberticides contre ceux qui « pensent mal ». Les jeunes militants de Génération identitaire sont des patriotes qui défendent leur pays, ses frontières, son histoire, sa culture, et le droit de son peuple à la pérennité de sa civilisation sur son sol, droit de l’Homme majeur. Autrefois, on appelait cela des héros et on les décorait. Désormais, on les dissout, on les traite de fascistes et on les envoie au tribunal.