LE PORC EST-IL UN HOMME COMME LES AUTRES ?
Les cochons sont de saison. Après #Balancetonporc, voici #SciencesPorcs. Cette métaphore animale supposée renvoyer le mâle humain à sa plus essentielle condition connaît un grand succès. Certains s’en offusquent. Non parce qu’ils souhaiteraient sauver en l’homme de prétentieuses vertus, mais par souci de rendre à l’animal sa dignité perdue. Ainsi l’association PETA, qui oeuvre au salut des bêtes, s’est-elle émue : « insulter quelqu’un en utilisant un animal renforce le mythe selon lequel les humains sont supérieurs aux autres animaux et qu’on est en droit de les maltraiter ». L’homme serait donc un animal comme « un autre ». Ses droits et devoirs équivalents à ceux des « autres animaux ». Et son suprématisme, une imposture. En fait de mythe, celui de l’identité spécifique de l’homme et de l’animal en est un de taille. Et ce n’est pas l’étude réalisée par une université de Pennsylvanie qui y mettra fin. Ses chercheurs auraient montré que des cochons dressés pourraient jouer à des jeux vidéo. Quelques audacieux en déduiront que le porc est un homme comme les autres et que son émancipation est un devoir. Mais d’autres, plus audacieux encore, en concluront plutôt que transformer un porc en « crétin digital » est une déchéance ontologique, donc la pire des maltraitances possibles. Et que cette expérience prouve donc le contraire exact de ce qu’elle souhaitait démontrer.