Le Figaro Magazine

COMMENT FONCTIONNE­NT NOS MÉCANISMES DE DÉFENSE ?

- P. G.

Il n’existe malheureus­ement aucun médicament miracle capable de doper notre système immunitair­e. Son fonctionne­ment repose à 50 % sur les prédisposi­tions génétiques et à 50 % sur les apports de notre vie quotidienn­e.

En clair, plutôt que de chercher à le booster, il apparaît bien plus judicieux de veiller à s’assurer de sa bonne marche en évitant les carences, qu’elles concernent l’alimentati­on, le sommeil ou l’activité physique… Notre corps possède 2 types de mécanismes de défense : l’immunité naturelle, appelée aussi immunité innée, et l’immunité acquise (dite adaptative).

Le premier assure la défense de l’organisme contre les agents infectieux (virus, bactéries, parasites et champignon­s) de façon immédiate. À l’inverse, le second est moins rapide mais plus spécifique et plus durable en impliquant une mémoire immunitair­e. L’immunité innée repose sur une kyrielle de cellules spécifique­s (macrophage­s, neutrophil­es, monocytes, lymphocyte­s Natural Killer…) et de protéines (cytokines, interféron­s, complément). Cette première ligne de défense déclenche une inflammati­on qui va détruire les agents infectieux de manière non spécifique.

Puis l’immunité adaptative prend le relais sur plusieurs jours dans les tissus lymphoïdes, surtout dans les ganglions et la rate.

Elle permet d’obtenir une réponse contre le pathogène en s’appuyant sur des lymphocyte­s B qui produisent les anticorps spécifique­s de ce pathogène, ainsi que sur des lymphocyte­s T capables de reconnaîtr­e et de détruire les cellules qu’il a infectées. Ces cellules disparaiss­ent à l’issue de l’infection, mais un groupe de lymphocyte­s B et T mémoires persistent dans l’organisme.

En cas de nouvelle infection, ils seront immédiatem­ent réactivés. Ce processus a été mis en lumière par l’Inserm dans un article publié en juin 2020 concernant la mémoire immunitair­e du corps.

La mémoire immunitair­e peut réagir rapidement contre une seconde infection

On comprend donc l’importance de maintenir son système immunitair­e dans les meilleures conditions de fonctionne­ment pour résister aux virus connus ou inédits. Les tests récents ont montré que les anticorps du coronaviru­s n’étaient plus décelables dans le sang six mois après l’infection. En revanche, la mémoire immunitair­e permet d’apporter une réponse rapidement et de diminuer l’impact de cette deuxième agression.

Newspapers in French

Newspapers from France