LES INDISCRÉTIONS

de Carl Meeus

“Je veux faire bouger

les lignes

Depuis la fin de l’année dernière, les regards sur David Lisnard ont changé. Il y a eu sa tribune retentissante dans le FigaroVox du 14 novembre 2020. Mais ce sont surtout les portraits dans L’Opinion, Le Figaro Magazine et Paris Match qui ont changé la donne. « Je travaillais déjà beaucoup, ça m’oblige à encore plus travailler, constate aujourd’hui le maire de Cannes. Cette parole a créé une offre politique qui a rencontré une demande. » S’il évacue d’emblée une participation à l’élection présidentielle en 2022, David Lisnard ne s’interdit pas de peser dans le débat. « Je veux faire bouger les lignes », explique celui qui a été énormément sollicité depuis la fin de l’année par des élus locaux, des parlementaires, des fonctionnaires, des préfets et des gens de la société civile. « Il faut transformer tout ça en agenda programmatique », annonce le maire de Cannes. Il sait faire. Avant de se porter candidat à la succession de Bernard Brochand, il avait travaillé sur son projet municipal pendant deux ans et tout écrit. « Si j’ai le temps, je vais essayer de faire ça. » David Lisnard veut « remettre la société en ordre » et préparer un « projet qui élève » autour de quatrecinq grands thèmes. Être en marge des Républicains – il n’est pas très sollicité par la direction, mais lui-même ne lui demande rien – lui convient. Il se veut libre pour pouvoir avancer ses idées sans avoir à faire de compromis. Il a vu, voici quelques semaines, Emmanuel Macron au cours d’une cérémonie à Paris. Leurs regards se sont croisés et David Lisnard a cru déceler une lueur d’inquiétude chez le président de la République. Un bon présage ?