GESTION DE PATRIMOINE : À QUEL PROFESSIONNEL SE FIER ?
Avoir en face de soi un interlocuteur compétent, à l’écoute et qui ne proposera que la crème de la crème des placements, les plus adaptés à la problématique de chacun de ses clients : voici ce que l’on est en droit d’espérer de son conseiller en gestion de patrimoine. Ne doutons pas de la compétence et de l’honnêteté de la grande majorité d’entre eux. Mais les dés sont pipés. En cause, leur mode de rémunération. Très rares sont ceux à facturer des honoraires, même s’ils peuvent alors se prévaloir de la qualité de conseiller « indépendant ». La plupart sont rétribués, eux ou leur employeur, par le biais de discrètes commissions versées par les sociétés de gestion de fonds dans lesquelles l’épargne des clients est investie et par l’assureur d’un contrat d’assurance-vie souscrit par son intermédiaire. Le conseiller perçoit ainsi, chaque année, de 0,3 à 1,5 % de l’encours des contrats d’assurance-vie de chacun de ses clients, sans oublier les frais sur versements de tout placement (jusqu’à 5 %) qui lui sont quasi intégralement reversés. Les conseillers en immobilier sont également concernés, percevant de 5 à 10 % du prix de vente d’un logement en loi Pinel, et de 4 à 7 % de la souscription d’une part de société civile de placement immobilier (SCPI), selon les grilles de rémunération fixées par chaque promoteur. Le produit recommandé est-il le meilleur ou le plus rémunérateur pour le conseiller ? Voilà l’éternelle suspicion pesant sur ces professionnels.