Le Figaro Magazine

LOUIS GARREL : TOUT LUI SOURIT

Nommé au César du meilleur second rôle masculin pour « ADN », l’acteur-réalisateu­r rayonne en France et au-delà.

- Clara Géliot

L’insolence est l’arme des personnes bien nées », assurait Claude Aveline. Parmi elles, Louis Garrel, enfant de la balle, descendant d’une prestigieu­se lignée de cinéastes, qui a fait de ce trait de caractère une qualité personnell­e et profession­nelle. À 37 ans, le filleul de Jean-Pierre Léaud est en effet doté d’un charme juvénile – qui a notamment séduit Laetitia Casta, la mère de son deuxième enfant – et d’une délicieuse ironie dont se sont servis de nombreux réalisateu­rs avant d’inspirer à Maïwenn l’envie de lui confier le personnage le plus solaire d’ADN. C’est pour cette prestation qu’il décrochera peut-être vendredi prochain le César du meilleur second rôle masculin, quinze ans après celui de meilleur espoir. Mais qu’il arrache la statuette à Édouard Baer, Benjamin Lavernhe et à son meilleur ami Vincent Macaigne, ou qu’il passe à côté – comme hier pour J’accuse, Le Redoutable, Mon roi ou Saint Laurent –, Louis Garrel sortira toujours vainqueur. Car l’insolence forge aussi la carrière de cet acteur qui, dès 27 ans, passait derrière la caméra pour diriger Léa Seydoux dans son premier film.

Dix ans plus tard, il vient de terminer son troisième longmétrag­e, La Croisade, qui le ramènera aux côtés de Laetitia Casta dans une apparente suite de L’Homme fidèle. Et après avoir été admis au très convoité Bureau des légendes, été l’élu français des Filles du docteur March, de Greta Gerwig, rejoint le casting du prochain film de Woody Allen (Rifkin’s Festival) et tourné le biopic du Caravage par la star italienne Michele Placido, Louis Garrel a été choisi par Martin Bourboulon pour incarner Louis XIII dans les deux plus grosses production­s de 2021 : Les Trois Mousquetai­res. Un pour tous, tous pour lui !

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