Le Figaro Magazine

PATRIMOINE

Après une année difficile marquée par une forte décollecte, l’assurance-vie reprend quelques couleurs depuis plusieurs mois.

- Jorge Carasso

L’assurance-vie reprend du poil de la bête après une année noire. En janvier, les Français ont pour la première fois depuis mars 2020 placé largement plus d’argent qu’ils n’en ont retiré (+ 2 milliards d’euros), remettant l’assurancev­ie sur de bons rails, après une décollecte historique (- 6,5 milliards d’euros en 2020) et des souscripti­ons en recul de 25 % par rapport à 2019. Ce rebond « confirme la dynamique de reprise de l’assurance-vie entamée il y a maintenant plusieurs mois », juge Franck Le Vallois, directeur général de la Fédération française de l’assurance. Le solde de souscripti­ons, dans le rouge vif depuis mars dernier, a retrouvé l’équilibre à l’automne, pour repartir dans le vert en décembre (+ 550 millions d’euros). Comment expliquer ce retour en grâce ? Le mois de janvier est traditionn­ellement un bon mois pour l’épargne. Les Livrets A ont également fait le plein en ce début d’année. Mais cela n’explique pas tout. Les Français, qui ont accumulé un épais matelas d’épargne depuis la crise, ont peut-être aussi fait le choix de mieux rémunérer une partie de leurs économies. Ce que permet l’assurance-vie moyennant une dose de risque. C’est un passage obligé pour chercher du rendement. Les fonds en euros rapportent de moins en moins, et les assureurs obligent désormais les clients à souscrire au moins 30 % d’unités de compte (UC). Ces supports plus rentables mais aussi plus risqués, car investis sur différente­s classes d’actifs (actions, obligation­s, fonds immobilier­s…), ont collecté 2,7 milliards d’euros en janvier, soit près de 33 % de la collecte. « Un signal positif », selon Franck Le Vallois.

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