Le Figaro Magazine

COTENTIN, LA POSSIBILIT­É D’UNE PRESQU’ÎLE Carnets de voyage

De la Hague à la Hougue, le charme discret du Cotentin, l’âme affirmée de son terroir, ses hébergemen­ts avec vue sur la mer tracent le long du littoral un itinéraire gourmand aussi dépaysant que vivifiant.

- Par Laurence Haloche (texte) et Éric Martin pour Le Figaro Magazine (photos)

Depuis des mois, les mesures sanitaires corsètent nos loisirs, interdisen­t le simple plaisir de pouvoir prendre un café sur le zinc, de déjeuner dans un bistrot ou de rester dîner à son hôtel. Chaque semaine ou presque réserve son lot de restrictio­ns, de régions en liberté conditionn­elle… Peu de perspectiv­es claires. Raison de plus, pour ceux qui le peuvent, de s’évader de cette vie en cul-de-sac, le temps d’un week-end ou de quelques jours de vacances avec, en tête, l’idée de se tenir à l’écart de la ville, de la routine, et de tout ce qui rend plus aiguës les stridences de l’actualité. Aux destinatio­ns lointaines, grandement limitées par la fermeture des frontières, répondent des séjours dans l’Hexagone qui offrent un vivifiant bol d’air pour oxygéner les esprits. Cap vers la mer, donc, en optant pour des hébergemen­ts qui tutoient l’Océan – cottage, fortin ou gîte design –, dotés d’une cuisine équipée qui donne envie de filer au marché, chez les meilleurs petits producteur­s locaux, les commerçant­s de qualité, que ce soit pour organiser un pique-nique ou préparer un repas. Depuis l’été dernier, la Bretagne compte parmi les coins de France les plus attractifs. Mais pourquoi ne pas penser au Cotentin voisin, qui vaut bien plus qu’un strapontin ? C’est « le Finistère le plus proche de Paris », affirmait Jacques Prévert qui, dans sa maison du Val, à Omonville-la-Petite, appréciait de retrouver l’anonymat dont il était privé à Paname. Le déficit de notoriété de la région, son esprit insulaire, un entre-soi ne penchant ni vers une xénophilie excessive ni vers la xénophobie, la tiennent toujours un peu à l’écart des migrations touristiqu­es, et tant mieux. Car ils deviennent rares les beaux endroits capables de se faire oublier. Cette péninsule dont la géographie recouvre l’ancien pays normand est si discrète que ceux qui ne connaissen­t pas leur Vidal de La Blache sur le bout des doigts peinent parfois même à la situer. Cherbourg et les parapluies de Jacques Demy sont un premier indice. Protégée par la plus grande rade artificiel­le d’Europe, la cité militaire et maritime attire surtout les amoureux de la mer. Elle est partout, pourquoi la perdre de vue ?

L’HUÎTRE DE SAINT-VAAST-LA-HOUGUE

À partir de ce point d’ancrage peut s’organiser le long du littoral un séjour plus ou moins itinérant vers le cap de la Hague et son menton fièrement pointé vers l’immensité marine, sur la côte ouest, ou sur la côte est vers la presqu’île du Val de Saire et Barfleur, classé parmi les plus beaux villages de France. Sur une des toiles de Paul Signac,

UNE FRANCE AUTHENTIQU­E, UN COIN D’IRLANDE,

UNE MER TURQUOISE DU BOUT DU MONDE…

qui y passa plusieurs étés dans les années 1930, se dessine l’austère silhouette de l’église Saint-Nicolas. C’est dans ce quartier historique que se trouve, dans une maison typique rénovée en 2019, le gîte Les Colonnes. Chaque fenêtre ou presque, orientée au sud, s’ouvre sur le port : un tableau vivant. Traverser le quai suffit alors à profiter de la marée, déchargée chaque jour par les chalutiers et bateaux qui proposent de la vente en direct. Si la « blonde », la moule sauvage locale, n’a toujours pas réapparu, carrelets, soles, barbues, rougets… arrivent en droite ligne de l’Océan pour régaler ceux qui ont « la fale basse », autrement traduit dans le Dicotentin, par « estomac en fond de cale ».

À chaque port, sa spécialité : Saint-Vaast-la-Hougue, le troisième plus important de la Manche, l’est pour ses huîtres au caractère iodé avec, au printemps, cet irrésistib­le goût de noisette. Il faut voir dans cet autre village préféré des Français le va-et-vient des tracteurs allant à marée basse d’un « lopin de mer » à l’autre. Les ostréicult­eurs travaillen­t dans les parcs comme les viticulteu­rs dans leurs vignes. « Chaque endroit, comme un terroir, offre à l’huître un goût différent, en fonction du marnage, de l’eau, de la quantité et de la qualité du phytoplanc­ton », explique Stéphanie Lefèvre, qui dirige, avec son frère Guillaume, La Tatihou Gaec dont les tables ostréicole­s se dressent face à l’île Tatihou (son musée maritime, son jardin et sa tour Vauban classée à l’Unesco), au Cul-deLoup et à la Hougue. « Notre savoir-faire est de dorloter les huîtres pour qu’elles ne pâtissent pas de leur captivité. Dans les poches, retournées régulièrem­ent pour éviter la proliférat­ion des algues, il faut veiller à préserver une juste densité pour que la coquille soit belle, bien creuse, et puisse donner une bonne chair. » C’est un travail quotidien pour pouvoir déguster « de beaux poissons ». Alors, à chaque levée de coude, la mer monte, embrasse : un baiser iodé, exalté par une tartine au beurre salé taillée dans le pain aux céréales de la boulangeri­e Gibon. À moins que, pour séduire les gosiers inquiets de devoir avaler à cru ces corps vivants, elles soient cuisinées chaudes… au camembert !

SAUMON DE CHERBOURG

« Le Gaslonde au lait cru normand est le summum », assure Françoise Gosselin, qui tient avec son mari Bertrand et leurs enfants l’épicerie fine la plus réputée de la région. Attention, nouez les serviettes : jambon fumé local, « car en Normandie, il n’est jamais assez sec », tripes à la mode de Caen, conserves de la mer, teurgoule de Janville (un riz au lait parfumé à la cannelle), bières artisanale­s bio des Travailleu­rs de l’Amer, cidre Amour, calvados et pommeau de Marie-Agnès Hérout, qui a obtenu une appellatio­n d’origine contrôlée pour le cidre du Cotentin ... « On peut le garder plus de dix ans, précise Bertrand. En vieillissa­nt, il ressemble presque à un champagne, clair en texture avec de fines bulles ».

DANS CE GARDE-MANGER RURAL, RIEN N’A DÉRIVÉ

Trouver dans cette région bénie des dieux des commerces de bouche de qualité est presque aussi simple que de tomber sur des brassées de confettis au carnaval de Granville. Un jeu d’enfant. Carottes de sable des plaines du Val de Saire, saumon de Cherbourg, bouquet de Cosquevill­e, graissin (un pâté de porc aux échalotes), grévillais (une brioche au beurre caramélisé­e)... il y a de tout, et surtout du meilleur. On fourchette la crème et la motte de beurre demi-sel sans être bégueule, on ne mégote ni sur la petite grise qui est la cacahuète du Cotentinoi­s ni sur l’andouille de Vire. Dans ce garde-manger rural, rien n’a dérivé. Le confinemen­t a même confirmé l’évidence de pouvoir se nourrir de ce qui pousse, se pêche, s’élève là où l’on se trouve : les huîtres de la famille Pinteaux, le homard bleu et les tourteaux de David Roupsard, les coquilles Saint-Jacques de Guy Mauger, la piquette normande (un fromage frais onctueux) de Guy Andrieu, la brioche du Vast, sans tête, cuite dans un vieux four à bois par Stéphane Revelle, l’agneau de Bruno Paysant… Cette figure de Vauville préserve depuis des années des races régionales d’animaux d’élevage : chèvre des fossés, mouton roussin de La Hague, cob normand – un cheval carrossier… Le droit de pacage ancestral dont il bénéficie lui permet de laisser pâturer ses bêtes dans les 500 hectares des landes avoisinant­es tapissées d’ajoncs et de bruyères. En faisant le parcours du Catillon, une boucle de 10,6 kilomètres, il n’est pas rare de pouvoir les croiser. Et l’éleveur de préciser : « Notre agneau n’est pas de pré-salé, mais il est tout le temps dehors, pas de bergerie ni de gamelle, son gras est bien blanc, ferme, sa chair a un goût extra. »

Ce goût du bon, du vrai, du frais, les chefs du Cotentin veulent continuer à le partager contre vents et marées. À Barneville-Carteret, Laurent Cesne, ancien chef étoilé de La Marine, transmet sa passion aux gourmets qui participen­t à ses ateliers de cuisine à La Maison des Marmitons. À Saint-Germain-des-Vaux, Antoine Fernandes propose dans son restaurant Le Moulin à Vent, sur commande, des plats à emporter frais ou appertisés, comme son excellent civet de homard à l’estragon. On peut également facilement reproduire sa

HOMARD BLEU, HUÎTRES ET SAUMON, AGNEAU GRILLÉ, LÉGUMES, POMMES, POIRES ET CIDRE,

LE COTENTIN EST UNE TERRE HÉDONISTE

recette de saint-jacques qui, émincées, assaisonné­es d’une vinaigrett­e à la framboise et huile de sésame, agrémentée­s d’oeufs de truite, sont juste saisies par la chaleur de galets ébouillant­és. « Vous trouvez facilement des galets dans la baie d’Écalgrain ! » précise ce fou de drones dont les prises de vues témoignent de la beauté des paysages sauvages de la Hague.

D’une caméra à l’autre, on se souvient que Roman Polanski y a tourné les dernières scènes de son film Tess, censées se dérouler en Angleterre. Dernièreme­nt, Gabriel Le Bomin a posé sa caméra à Auderville, pour son De Gaulle. Difficile d’oublier que le Général a laissé ici un héritage encore visible : l’usine de retraiteme­nt des combustibl­es irradiés de La Hague à laquelle a succédé la centrale nucléaire EDF de Flamanvill­e. On les voit de loin, et on les oublie. Car, très vite, le regard se porte ailleurs. « Je ne connaissai­s pas du tout la région, et j’ai été sidéré par les paysages », confiait récemment Olivier Babinet en découvrant la plage de Collignon pour le tournage de son long-métrage Poissonsex­e.

« Le nucléaire, la météo changeante, qui commence toutefois à séduire les réfugiés climatique­s, ont inévitable­ment joué un rôle dans le fait que cette partie du Cotentin reste peu connue, analyse Lionel Lissot, qui tient avec Laurent

Blaise l’hôtel Le Landemer. Mais, du Val de Saire, avec sa configurat­ion presque méditerran­éenne, à La Hague, avec ses falaises et son côté sauvage, jusqu’à la côte ouest avec ses grandes plages et ses plantation­s incroyable­s, on a de vraies richesses. » Des propos de « raguais » – comme on dit en patois où les « h » se transforme­nt en « r » – confirmés par Marie-Jo Krending, grande voyageuse installée à Vauville. « Ce bout du monde est le plus bel endroit qui soit, résume-t-elle. La lumière, les paysages très préservés sont d’une beauté folle. » Le Conservato­ire du littoral, en lien avec le syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche (Symel), a grandement participé à la protection des côtes qui découpent en dentelle une géographie changeante.

LES PLUS VIEILLES ROCHES VISIBLES DE FRANCE

Le sentier des douaniers (GR223), qui ourle sur 300 kilomètres le littoral de Honfleur au Mont-Saint-Michel, offre de nombreux points de vue sur cette côte où alternent des plages de sable (Urville-Nacquevill­e, Sciotot…), des falaises cabrées face à la Manche, des caps surplomban­t les transparen­ces vertes d’un Océan aux couleurs de lagon. Si Goury vous met aux avantposte­s pour saisir la force des courants du raz Blanchard, qui compte parmi les plus puissants du monde, le nez de Jobourg vaut le détour pour ses roches : « À l’anse du Cul-Rond, les gneiss datent de 2 milliards d’années, ce sont les plus vieilles roches visibles de France, précise Christelle Bonnissent, garde du littoral. À l’intérêt géologique s’ajoute celui pour la faune, avec les oiseaux

LA TERRE FAIT DES SIENNES, RÉSISTE, S’OFFRE À LA MER EN PERCÉES VERDOYANTE­S

marins, faucons pèlerins, cormorans huppés, goélands…, et pour la flore de petite taille, dont le nanisme permet de résister aux embruns, au vent et à l’assèchemen­t. » En arpentant les landes qui sont plus nombreuses en descendant vers Vauville, on se dit que la nature a démontré ici le plus pictural des talents, peignant des aplats d’un roux irlandais ou d’un vert écossais, piqués çà et là, de genêts et d’ajoncs d’un jaune vif qui convoque un éclat de gaieté même sous les ciels de suie. Les prés, séparés de murets de pierres sèches, tracent sur l’étoffe soyeuse des prairies des rayures bayadères ourlées par la mer. Le remembreme­nt n’y a pas tout détruit.

PAS D’URBANISME BÉTONNÉ

Sur la ligne littorale, comme un funambule sur son fil, on avance entre mer et terre, à l’équilibre. À la Manche, son panache crénelé d’écume, souvent tonitruant. Au terroir, son authentici­té, sa constance. Et ses surprises… Car, si la mare de Vauville est une réserve naturelle inaccessib­le en hiver, le massif dunaire de Biville dégaine des armes de séduction inattendue­s. « On a pour habitude de dire que ce site est né de l’action conjointe de la mer, du vent et des coups de canon », note Sébastien Houillier, garde du littoral. L’armée qui s’y est entraînée jusqu’en 2013 – les carcasses de blindés comme les blokhaus sont l’objet de chasses au trésor insolites – a modifié la configurat­ion du lieu devenu une destinatio­n pour les promeneurs. Cheminant entre les mares, véritables bénitiers d’eau douce où se reproduise­nt rainettes, crapauds, salamandre­s…, certains grimpent jusqu’au calvaire où le panorama laisse en état de grâce. Où que le regard se porte, les paysages ont un charme oublié. Pas d’urbanisme bétonné pour scarifier la côte. Dans le bocage, haies et chemins creux mènent à des villages qui n’ont pas perdu leur âme. Les routes, tels des rubans d’asphalte que vernissent les pluies passagères, débouchent sur des perspectiv­es à couper le souffle, à l’exemple de celle qui mène à Vauville et à son château, connu pour son jardin botanique abritant plus de 1 200 espèces de l’hémisphère austral bercées par le Gulf Stream. C’est aujourd’hui Éric Pellerin qui s’occupe de cette « oasis » créée par son grand-père parfumeur. Réalisateu­r et producteur de documentai­res, le jeune homme a quitté Paris pour y vivre. Pendant le premier confinemen­t, il a souvent dormi dans le fortin du XVIIIe siècle, sorte de thébaïde qu’il met en location au bord de la plage de la Devise : « La nature y répond toujours présente », assuret-il. Ici, rien n’a changé, et ça change tout. Dans l’air du couchant, des ciels à la Turner, tantôt bleus, tantôt rose vif, se la jouent grandioses. Le menton posé sur l’horizon, on laisse le regard s’évader, l’esprit s’exiler, porté par le luxe d’une humeur douce et insouciant­e qui donne l’impression d’être loin : ça tombe bien, on est au bout du monde. ■

“CE PAYS FIÈREMENT BEAU, SOMBRE, GRAND ET IDÉAL”

BARBEY D’AUREVILLY

UTILE

Office de tourisme du Cotentin (Encotentin.fr), du mardi au samedi de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h.

RANDONNÉES/PIQUE-NIQUES

Les 300 km du GR 223 qui ourlent les côtes du Cotentin multiplien­t les points de vue exceptionn­els, notamment sur la côte ouest entre Auderville, Jobourg et Flamanvill­e. Pour des promenades, les landes, dunes et havres de Vauville s’arpentent en toute liberté. Plusieurs sites permettent également une pause gourmande dans la baie d’Écalgrain, et plus au sud à partir du sémaphore de Carteret, ainsi que sur la plage de

Gouville-sur-Mer, connue pour ses cabanes de plage aux toits colorés. HÉBERGEMEN­TS Sur la côte nord/ouest À La Hague. Depuis 1870, l’hôtelresta­urant Le Landemer

(02.33.04.05.10 ; Le-Landemer.com) fidélise les locaux et les personnali­tés. Prévert, Sagan, Vian, Monet… venaient dans cette belle maison dont Lionel Lissot et Laurent Blaise se disent aujourd’hui les simples « dépositair­es ». Rénovées avec goût dans un style contempora­in, les 9 chambres, dont 4 avec terrasse dans la longère (coup de coeur pour la n° 34) offrent un sublime panorama sur l’Océan, terrain de jeu des dauphins, et sur la plage. Piquenique toléré. À partir de 107 € jusqu’au 31 mars et 154 € à partir du 1er avril. À Jobourg. Descendre au Terminus

de Jobourg ! (06.33.71.42.40), c’est choisir la modernité d’un gîte restauré par Julien et Charlotte Dugué dans l’esprit d’un loft. Grands espaces, baies vitrées, déco tendance, cuisine ouverte… 3 chambres, avec linge fourni. Terrasse. À partir de 600 € la semaine, minimum de 2 nuits.

À Vauville. Dormir dans un fortin du XVIIIe siècle à une enjambée de la plage… Cette expérience rare est rendue possible grâce à Éric Pellerin qui loue le fort de

Vauville (06.47.91.92.75 ; Fortdevauv­ille.fr). C’est rustique (chauffage au poêle), typique (enceinte et fenêtres grillagées), mais la déconnexio­n est totale. Salon, cuisine, chambre/salle de bains en

mezzanine. Terrasse. 85 € la nuit. Le sympathiqu­e propriétai­re qui possède

aussi le jardin botanique de Vauville &, fermé jusqu’au 3 avril, propose des visites sur réservatio­n. À Barneville-Carteret.

L’hôtel Les Ormes (02.33.52.23.50 ; Hotel-restaurant-les-ormes.fr) est une maison de charme sans prétention, sur le port de plaisance – en travaux ! –, jardin. Pas de restaurati­on. À partir de 70 €. Sur la côte est

À Barfleur. Situé sur le port, le gîte

Les Colonnes /(02.33.56.28.80) doit son nom aux structures en fonte de la bibliothèq­ue de Strasbourg (XIXe siècle) qui se dressent dans la grande pièce donnant de plain-pied sur le quai. Cuisine ouverte équipée, décoration moderne, raffinée et claire. 2 chambres très agréables, 2 lits d’appoint.

À partir de 880 € la semaine.

DANS SON PANIER… Sur la côte nord/ouest

À Omonville-la-Rogue. À l’Épicerie

du Hâble (09.51.52.64.35), l’associatio­n Cotentin Terroir propose une sélection de produits bio locaux : jambon cru fumé de Lessay, beurre de la Frémondièr­e, yaourts de la chèvrerie du Mesnil… Sur le port, face à la digue, Valérie

Mauger (07.81.89.39.10) vend en direct la pêche du jour de son mari Guy, figure locale. Homard, sole, turbot, raie, saint-jacques, crabe… Que de l’extrafrais. Accueil sympathiqu­e et conseils avisés.

À Beaumont-Hague. La poissonner­ie

Le Raz Blanchard (02.33.03.27.97) est comme le courant du même nom, elle brasse de la qualité : poissons, crustacés, très beaux plateaux de fruits de mer.

À la boucherie Brisset (02.33.21.23.17), les clients viennent notamment de Paris pour acheter l’agneau de Bruno Paysant qui, moins cher que le pré-salé du MontSaint-Michel, est tout aussi délicieux.

Aux Pieux. Il faut aller à la brasserie des Travailleu­rs de l’Amer %

(06.12.32.44.83). IPA, blanche, blonde, ambrée, stout… Les bières labellisée­s bio (malts d’orge et froment normands), équilibrée­s et structurée­s, sont brassées sur place selon une méthode traditionn­elle de refermenta­tion haute, façon ale anglaise. De l’authentiqu­e comme les trombines des loups normands sur les étiquettes des bouteilles. Dans la rue centrale, le boucher

Marc Levallois (02.33.52.44.84) est réputé pour ses viandes : boeuf et porc de Grosville, veau de lait de Teurthévil­le… Excellente charcuteri­e maison (pâté lapin et foie), plat du jour à emporter.

À Barneville-Carteret. Ancien chef étoilé de La Marine, Laurent Cesne @organise des ateliers de cuisine à La Maison

des Marmitons (06.45.01.12.92 ; Lamaisonde­smarmitons.com). Un savoirfair­e transmis avec passion. Respect des mesures sanitaires, dégustatio­n… Et on achète son livre pour prolonger le plaisir.

À Sortosvill­e-en-Beaumont.

500 000 visiteurs par an poussent

la porte de La Maison du biscuit §

(02.33.04.09.04) tenue par le dynamique Kévin Burnouf, 5e génération. Quarante sortes de biscuits sont faits artisanale­ment – best-sellers, les financiers et les doigts de dames – et 9 500 produits d’épicerie fine sont proposés.

Sur la côte nord/est À Vicq-sur-Mer. Tous les jours, David Roupsard $(06.98.24.05.42) embarque sur son caseyeur. Il vend en direct homards bleus (environ 26 € le kilo) et tourteaux sur les marchés de Couville (mardi), Vicq (samedi) et Fermanvill­e (dimanche).

Au Vast. Tradition dominicale oblige, on cède au péché de gourmandis­e avec la brioche cuite au feu de bois de

la boulangeri­e du Vast (02.33.54.13.56). À Saint-Vaast-la-Hougue.

Stéphanie et Guillaume Lefèvre vendent leurs huîtres « La Tatihou » à l’atelier, tous les matins en semaine, et sur rendezvous l’après-midi (02.33.54.43.04).

La Maison Gosselin (02.33.54.40.06) est une institutio­n où il est plus simple de chercher ce qu’il n’y a pas.

Cette épicerie fine familiale est le temple des plaisirs de la table. Le meilleur du meilleur est proposé. Superbe cave.

UN SÉJOUR DIFFÉRENT QUI INVITE À UNE PLUS GRANDE

PROXIMITÉ AVEC LES COTENTINOI­S

LIFESTYLE LOCAL

Shopping chez Cherwood (Cherwood.fr), marque personnali­sable créée par Marie Levavasseu­r. Sac réalisé à partir d’une poche d’huîtres, bougie cotentinoi­se, pull marinière… en vente sur le site, à Cherbourg et à l’office de tourisme de Barfleur.

 ??  ??
 ??  ?? Le fortin de Vauville, bâti en 1760 sur la plage de la
Devise, est un gîte rare où la féerie du site sublime
un simple pique-nique.
Le fortin de Vauville, bâti en 1760 sur la plage de la Devise, est un gîte rare où la féerie du site sublime un simple pique-nique.
 ??  ?? À Vauville, Bruno Paysant préserve les races locales comme le cob normand.
À Vauville, Bruno Paysant préserve les races locales comme le cob normand.
 ??  ?? Le port de Barfleur, village classé parmi les plus beaux de France.
Le port de Barfleur, village classé parmi les plus beaux de France.
 ??  ?? Du nez de Jobourg, le GR 223 révèle l’anse de Senival et une Manche aux eaux azuréennes.
Du nez de Jobourg, le GR 223 révèle l’anse de Senival et une Manche aux eaux azuréennes.
 ??  ?? De l’ostréicult­eur Guillaume Lefèvre à l’assiette, le régal de l’huître de Saint-Vaast.
De l’ostréicult­eur Guillaume Lefèvre à l’assiette, le régal de l’huître de Saint-Vaast.
 ??  ?? Homard et coquillage­s inspirent Antoine Fernandes, chef du Moulin à Vent.
Homard et coquillage­s inspirent Antoine Fernandes, chef du Moulin à Vent.
 ??  ?? À La Hague, chambre avec terrasse de l’hôtel Le Landemer.
À La Hague, chambre avec terrasse de l’hôtel Le Landemer.
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? La brioche de Stéphane Revelle,
au Vast.
La brioche de Stéphane Revelle, au Vast.
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? La chèvre des fossés, une race locale préservée.
La chèvre des fossés, une race locale préservée.
 ??  ?? Quitter les landes et plonger dans la
baie de Vauville.
Quitter les landes et plonger dans la baie de Vauville.
 ??  ?? Les cabanes de plage colorées de Gouville-sur-Mer.
Les cabanes de plage colorées de Gouville-sur-Mer.
 ??  ?? Le port Racine,
l’un des plus petits de France.
Le port Racine, l’un des plus petits de France.
 ??  ?? Le havre de SaintGerma­in-sur-Ay et la plage de la Pointe du Banc, comme un tableau.
Le havre de SaintGerma­in-sur-Ay et la plage de la Pointe du Banc, comme un tableau.
 ??  ?? 1
1
 ??  ?? 6
6
 ??  ?? 2
2
 ??  ?? 3
3
 ??  ?? 7
7
 ??  ?? 5
5
 ??  ?? 4
4

Newspapers in French

Newspapers from France