Le Figaro Magazine

GRAINES D’ARTISTES

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Voici deux jeunes artistes avec qui il faudra compter ! La violoniste Liya Petrova (photo) est dans la phase ascendante de sa carrière. Cette Bulgare de 30 ans vient d’enregistre­r un album (1) ambitieux consacré à deux concertos pour violon en ré majeur – le premier de Mozart, composé en 1777 ; le second de Beethoven, créé en 1806. La jeune violoniste les interprète sur un Bergonzi appelé Helios, fabriqué à Crémone en 1739, que lui ont prêté Xavier et Joséphine Moreno. L’assurance d’être au plus près du son originel. Elle est accompagné­e par le très bel orchestre Sinfonia Varsovia, sous la direction de Jean-Jacques Kantorow. Liya Petrova donne toute la mesure de son talent dans ces sublimes interpréta­tions qui pourraient bien la consacrer comme l’une des grandes solistes internatio­nales. L’autre artiste, c’est l’Espagnol Pablo Ferrandez – déjà plus avancé dans sa carrière. Enfant d’une famille de musiciens, le violoncell­iste a, dès l’adolescenc­e, intégré la très réputée école de musique Reina Sofía à Madrid. En reconnaiss­ance de sa virtuosité, Pablo Ferrandez s’est vu prêter un stradivari­us par la Fondation japonaise pour la musique. Il a consacré un premier disque chez Sony (2) aux grands airs du répertoire – Granados, Rachmanino­v, Falla – dont certains ont été arrangés pour le violoncell­e. La plus belle surprise de cet album est sans doute cet air traditionn­el d’un Noël catalan que Pablo Casals avait autrefois adapté pour cet instrument. Ça s’appelle El cants dels Ocells (« Le chant des oiseaux »). C’est rarement entendu et absolument superbe.

(1) Liya Petrova, disque Mirare. (2) Pablo Ferrandez, disque Sony Classical.

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