Les épargnants retrouvent de L’appétit pour L’assurance-vie

Le rebond du placement préféré des Français se confirme depuis le début d’année, dans un contexte d’épargne abondante, et de bonne tenue des marchés.

L’assurance-vie va-t-elle enfin profiter du surplus d’épargne engrangée par les Français et placée sur des supports sans risque (Livret a, compte courant…) ? Depuis deux mois, les Français reviennent en force sur ce produit phare de l’épargne. ils ont placé largement plus d’argent qu’ils n’en n’ont retiré (+ 2 milliards d’euros en janvier, + 1,6 milliard en février) selon la fédération française de l’assurance (FFa). La collecte fait mieux que l’an dernier à pareille époque (+ 8 % en février sur un an). L’année dernière, les Français ont mis de côté près de 110 milliards supplémentaires, selon la Banque de France. mais cet argent n’avait jusqu’alors pas profité à l’assurance-vie. Ce placement a connu une année noire avec une décollecte historique (– 6,5 milliards d’euros). « On sent bien que les épargnants ne sont plus dans l’attente. Ils ont patienté l’année dernière et accumulé massivement sur les comptes courants. Et comme nous ne pouvons toujours pas réellement consommer, l’épargne accumulée est placée », explique maxime marcon, porte-parole de meilleurplacement.

Du fait du contexte de taux bas, les assureurs imposent désormais un minimum de 35 % d’unités de comptes : des supports financiers censés être plus rentables que le fonds en euros, mais aussi plus risqués. Le capital n’est pas garanti. Ces nouvelles exigences ont, dans un premier temps, freiné les ardeurs des épargnants. C’est moins le cas aujourd’hui. « La bonne tenue des marchés fait que ces contraintes sont moins vécues comme un obstacle », analyse Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. en février, ces unités de comptes ont représenté 38 % de la collecte selon la FFa.