LES INDISCRÉTIONS de Carl Meeus
Aurélien Pradié
Yaurait-il du Cyrano de bergerac chez Aurélien Pradié ? Celui qui a décidé de se lancer dans la bataille des régionales en Occitanie en sachant qu’il n’a que très peu de chances de l’emporter face à une présidente sortante bien implantée, Carole Delga, et un rassemblement national qui s’est renforcé en misant sur l’ancien député UMP, Jean-Paul Garraud. « On ne se bat pas dans l’espoir du succès ! Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile », clamait le héros d’Edmond rostand à la fin de la pièce. Le jeune Aurélien Pradié (35 ans) n’en est pas là, qui ne pense pas que sa candidature soit totalement inutile, ni pour son mouvement (Lr) ni pour lui. « C’était le moment de sortir de ma zone de confort », explique le secrétaire général des républicains, qui a accepté le défi proposé par son patron, Christian Jacob. « Gamin, j’admirais ceux qui menaient les batailles. Je me dis que c’est le moment pour ma génération de porter un message de courage. » il n’oublie pas que cette région (quand elle était divisée entre Midi-Pyrénées et Languedoc-roussillon) a été présidée par Dominique baudis et Jacques blanc. Face à l’ancien député de la Gironde devenu député européen sur la liste du rassemblement national, Aurélien Pradié lâche ses coups. « C’est un touriste politique ! C’est un parachuté, il faut le dire. On est trop indulgent face au RN. La stratégie de banalisation est perdante pour tout le monde. Il faut se battre sur les valeurs et dénoncer l’imposture. » Le candidat des républicains ne part pas avec l’étiquette de favori ? tant mieux assure-t-il, « on ne peut avoir qu’une bonne surprise à l’arrivée ».