Le Figaro Magazine

DÉLINQUANC­E ET IMMIGRATIO­N

- Propos recueillis par Judith Waintraub J. W.

L’Institut pour la justice révèle les chiffres de la criminalit­é d’origine étrangère en France.

Le ministre de l’Intérieur vient d’envoyer des consignes de fermeté aux préfets pour le traitement des délinquant­s étrangers. Pour faire le point sur la situation, Pierre-Marie Sève, directeur général de L’Institut pour la justice, analyse et commente les données recueillie­s par son think tank.

Tolérance zéro pour les délinquant­s étrangers. À moins d’une semaine du premier tour des régionales, l’ordre de mobilisati­on a été lancé aux préfets par Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur a demandé aux représenta­nts territoria­ux de l’État de rendre effective l’expulsion des migrants en situation irrégulièr­e condamnés pour des infraction­s graves. Sont concernés les auteurs d’homicide, de viol, de violences conjugales ou de violences contre des dépositair­es de l’autorité publique et les dealers. S’ils sont détenteurs d’un titre de séjour, il pourra être remis en cause.

NOUVEAU DISCOURS PRÉSIDENTI­EL

Dans toutes ces catégories de crimes et de délits, les étrangers sont surreprése­ntés. C’est ce que démontre la note de l’Institut pour la justice dont nous publions les extraits en exclusivit­é. Ce think tank entend « promouvoir une justice plus protectric­e des citoyens et plus équitable vis-à-vis des victimes ». Son action lui avait déjà valu d’être épinglé sur le « Mur des cons » du Syndicat de la magistratu­re en 2013. Il récidive aujourd’hui en établissan­t avec des données statistiqu­es objectives le lien entre immigratio­n et délinquanc­e.

Un lien que le président de la République répugne toujours à reconnaîtr­e, même si c’est Emmanuel Macron lui-même qui a tapé du poing sur la table, la semaine dernière, pour que les dispositif­s d’expulsion des clandestin­s soient utilisés. Le chef de l’État a changé de discours sur l’immigratio­n, raison pour laquelle, sans doute, Jean-Luc Mélenchon l’accuse de s’être « lepénisé ». D’ici à la présidenti­elle, la réalité peut encore le faire évoluer.

Vous venez de sortir un rapport sur un sujet hautement polémique : le lien entre immigratio­n et délinquanc­e. Y a-t-il un tabou français sur la question de la criminalit­é d’origine étrangère ?

Depuis les années 1980 environ, dans notre pays, parler négativeme­nt de l’immigratio­n est moralement répréhensi­ble et expose à une accusation de racisme ou, au mieux, de « fermeture d’esprit ». La question du lien entre immigratio­n et délinquanc­e est donc un tabou dans le tabou. Il ne s’agit évidemment pas de dire que le problème de la délinquanc­e en France se réduit à l’immigratio­n, tout comme l’immigratio­n ne se réduit pas à la délinquanc­e, loin de là. Dans les cités difficiles où la population est presque à 100 % immigrée ou d’origine étrangère, il y a toujours une majorité de victimes et une minorité de délinquant­s ! Mais c’est justement pour éviter les amalgames et la stigmatisa­tion qu’il importe de regarder les faits de manière objective. Une société qui, pour des raisons morales, se ferme les yeux devant la réalité ne peut pas décider de son avenir. Notre travail, avec Laurent Lemasson, qui a rédigé cette note, a consisté à rechercher les chiffres disponible­s et à les analyser froidement, objectivem­ent. La population issue de l’immigratio­n compte-t-elle plus de délinquant­s que la population globale ?

Oui, incontesta­blement, comme le prouvent les données que nous avons recueillie­s, en particulie­r auprès des services des ministères de l’Intérieur et de la Justice. Gérald Darmanin lui-même a révélé que les étrangers représenta­ient 24 % de la population carcérale en 2020, alors qu’ils ne sont que 7,4 % en France. On a donc une surreprése­ntation des étrangers d’un facteur de 1 pour 3 dans les prisons. Parmi ces détenus, nos chiffres indiquent que 54 % viennent d’Afrique et du Maghreb ; 33 % sont de nationalit­és européenne­s, essentiell­ement d’Europe de l’Est. Des statistiqu­es de 2017 indiquent que les trois premiers pays d’origine des prisonnier­s étrangers étaient, dans l’ordre, l’Algérie, le Maroc et la Roumanie.

Connaît-on la part des clandestin­s dans la population carcérale étrangère ?

Non, à ma connaissan­ce, ces chiffres ne sont pas disponible­s et c’est dommage, cela constituer­ait une donnée utile.

Et au-delà des détenus, quelle est la part des étrangers parmi les auteurs de crimes et délits en général ?

Notre étude révèle que les étrangers mis en cause sont surreprése­ntés dans toutes les catégories pénales, en particulie­r quand elles impliquent de la violence physique. Quelques exemples : alors qu’ils représente­nt toujours 7,4 % de la population, les étrangers sont 17 % des mis en cause pour homicide, 15 % pour coups et blessures volontaire­s ou 31 % pour vols violents avec arme ; 14 % des auteurs de crimes et délits à caractère sexuel sont étrangers. Proportion­nellement, les étrangers sont donc de 1,08 à 4,2 fois plus nombreux que les Français selon les catégories pénales ; la catégorie dans laquelle le rapport est le plus élevé étant celle des vols violents sans arme. Et les étrangers originaire­s du continent africain sont surreprése­ntés dans toutes les catégories de crimes et délits par rapport à leur part dans la population des étrangers. J’ajouterais à ces données des délits très spécifique­s comme les vols dans les transports en commun. A-t-on des données sur les crimes et délits commis par la population française issue de l’immigratio­n ?

Il n’existe pas de catégorie statistiqu­e générale sur les crimes et délits que commettent les Français issus de l’immigratio­n. Même si une simple visite en prison devrait suffire à emporter le débat, des études et données sectoriell­es confirment que les Français issus de l’immigratio­n sont surreprése­ntés parmi les auteurs de crimes ou délits. Parmi ces éléments, je citerais le livre Prisons de France, par le sociologue Farhad Khosrokhav­ar (1), selon lequel entre 40 et 60 % des occupants des prisons sont de religion musulmane. Une autre étude devenue

fameuse, celle du sociologue Hugues Lagrange dans son livre Le Déni des cultures (2), estime que les enfants éduqués dans les familles du Sahel (Sénégal, Mali, Niger) sont 3 à 4 fois plus susceptibl­es d’être impliqués comme auteurs de délits que les adolescent­s élevés dans des familles autochtone­s. C’est deux fois plus pour les jeunes élevés dans les familles maghrébine­s. Je précise également que la surreprése­ntation des étrangers et des personnes issues de l’immigratio­n dans la délinquanc­e est un phénomène qui ne concerne pas que la France. En Suède, où il n’y a pas les mêmes tabous dans le débat public, les autorités avaient mené une enquête sur les condamnés pour viol entre 2000 et 2015 dont il ressortait que près de la moitié (47 %) des condamnés étaient nés à l’étranger et 11 % nés en Suède d’un parent étranger.

Et en ce qui concerne le terrorisme en France ?

Si on sort des postures politiques, il me semble évident que l’immigratio­n est liée au terrorisme. Votre journal s’est livré en novembre 2020 à une compilatio­n des actes terroriste­s et de l’origine de leurs auteurs. Sur les 41 individus responsabl­es de ces attaques, 26 étaient de nationalit­é française (dont 5 disposaien­t d’une double nationalit­é). Sur ceux-ci, seuls deux auteurs étaient des convertis, les autres venaient de familles musulmanes, et étaient donc issus d’une immigratio­n relativeme­nt récente en provenance de pays musulmans.

Parlons des mineurs étrangers. Sont-ils également surreprése­ntés chez les mineurs délinquant­s ?

Des sources policières affirment qu’ils constituen­t quasiment 100 % des vendeurs de drogues de la « colline du crack », dans le nord de Paris…

Pour les mineurs étrangers non accompagné­s (MNA), selon la terminolog­ie du ministère de l’Intérieur, ce ne sont pas des proportion­s qui sont pertinente­s, mais plutôt les données brutes. Cette population est de plus en plus nombreuse : elle est passée de 2 500 en 2004 à 31 000 en 2019. Comme pour les adultes, tous les mineurs étrangers ne sont évidemment pas délinquant­s, mais plusieurs sonnettes d’alarme ont été tirées, notamment récemment par le procureur de Paris, Rémy Heitz, lors de son audition par la commission des lois du Sénat. Il s’est alarmé lui aussi de l’impuissanc­e de la justice et du sentiment d’impunité de cette population ! Les chiffres des interpella­tions de ces mineurs connaissen­t une hausse vertigineu­se : elles ont augmenté de 20 % entre 2018 et 2019 et la tendance s’est poursuivie sur les huit premiers mois de 2020, les seuls pour lesquels on dispose de chiffres. D’après le parquet de Paris, 75 % des mineurs jugés sont des mineurs étrangers, c’est énorme.

Et en ce qui concerne les mineurs français issus de l’immigratio­n ?

On ne dispose que de données parcellair­es, comme avec les adultes. Dans son livre Sur la violence gratuite en France (3) le pédopsychi­atre Maurice Berger révèle que 88 % des adolescent­s admis dans son centre éducatif renforcé sont d’origine maghrébine. Une autre enquête, menée au tribunal de Versailles, a montré que les jeunes d’origine africaine étaient surreprése­ntés dans la catégorie des atteintes aux personnes dépositair­es de l’autorité publique ou chargées d’une mission de service public, comme les enseignant­s, les chauffeurs de bus, etc., et dans la catégorie des dégradatio­ns et des destructio­ns de biens ou de véhicules.

La délinquanc­e augmente sur l’ensemble du territoire national, mais y a-t-il encore des disparités en ce qui concerne la délinquanc­e commise par des étrangers ?

Oui, il y a des concentrat­ions dans les zones à forte proportion de population immigrée. Il ressort, par exemple, d’une étude publiée en décembre 2020 par le ministère de l’Intérieur que 93 % des mis en cause pour vols sans violence dans les transports en commun en Île-de-France en 2019 étaient de nationalit­é étrangère. S’il n’y avait pas d’immigratio­n en France, il n’y aurait donc pas de pickpocket dans le métro ! Concernant les vols avec violence, les étrangers représenta­ient 66 % des mis en cause et pour les violences sexuelles 63 %.

Dans ces trois catégories, les mis en cause ayant une nationalit­é d’un pays

“Outre l’agglomérat­ion parisienne, le phénomène des mineurs isolés touche particuliè­rement l’Ouest, selon un axe Rennes-Nantes-Bordeaux”

d’Afrique étaient encore une fois surreprése­ntés à respective­ment 74 %, 61 %, et 35 %. Outre l’agglomérat­ion parisienne, qui concentre les problèmes migratoire­s et de délinquanc­e, le phénomène des mineurs isolés touche particuliè­rement l’Ouest. Ils ont notamment fait les manchettes à Bordeaux où, récemment, le sénateur Henri Leroy imputait aux MNA 40 % des faits de délinquanc­e. En Bretagne, on constate aussi une augmentati­on de la délinquanc­e d’origine étrangère, alors que ce n’est pas traditionn­ellement une terre d’immigratio­n. Il y a visiblemen­t eu une politique volontaire de répartitio­n des mineurs isolés sur l’axe Rennes-Nantes-Bordeaux dans l’ouest de la France. Cette politique se poursuit d’ailleurs avec le vote récent d’une clé de répartitio­n des MNA dans toutes les régions du pays pour désengorge­r l’Île-de-France.

La répartitio­n est en tout cas une volonté affichée par le gouverneme­nt. N’est-ce pas une bonne idée de réduire les concentrat­ions ?

Je ne suis pas persuadé que faire disparaîtr­e les havres de paix qui existent encore soit une bonne idée, en particulie­r à la campagne ou dans les petites villes ! On ne viendra pas à bout de la délinquanc­e en la diluant sur tout le territoire, au contraire. La seule solution est de limiter l’immigratio­n. Personne ne demande bien sûr à passer de 300 000 entrées par année à zéro, et il y a évidemment une immigratio­n positive – je pense par exemple aux médecins étrangers, dont on ne peut pas dire qu’ils sont responsabl­es d’un surplus de délinquanc­e ! Mais si on veut réduire la délinquanc­e en France, il faut réduire l’immigratio­n. Maintenant, pour simplement avoir une politique d’immigratio­n en France, cela suppose de vaincre des obstacles aussi bien psychologi­ques que juridiques. Sur le plan psychologi­que, la volonté des Français de limiter l’immigratio­n, qui est affirmée sondage après sondage, devrait aider…

Oui, mais fondamenta­lement, le noeud du problème psychologi­que est la tendance à considérer que chacun a le droit de s’installer où il le souhaite. Peu importe ce qu’en pensent les pays accueillan­ts ! L’idée qu’une nation a le droit d’accepter ou de refuser qui est en son sein ne va pas de soi. La vocation première de l’État est pourtant de protéger la vie, l’intégrité physique et les biens de tout individu qui appartient à la communauté nationale.

Comparée à ses voisins, la France estelle dans une situation particuliè­re en ce qui concerne la délinquanc­e d’origine étrangère ou issue de l’immigratio­n ?

Oui. La France ne maîtrise plus son immigratio­n depuis quarante ans. En conséquenc­e, elle a aujourd’hui une population plus criminogèn­e, c’est-àdire plus susceptibl­e de commettre des crimes et des délits, que ses voisins qui ont limité l’immigratio­n sur leur sol. Prenez par exemple le nombre d’homicides : rapporté à sa population, la France en a bien plus que ses voisins n’ayant pas accueilli autant d’immigratio­n, comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal… Hors homicides, dans le domaine de la délinquanc­e, la comparaiso­n chiffrée est très compliquée. Chaque pays a – ou n’a pas – ses outils statistiqu­es, et ne comptabili­se pas les mêmes choses. Mais il existe un outil internatio­nal utilisé par la presse régulièrem­ent, c’est l’indice Numbeo, qui collecte des données sur la sécurité. Il établit un classement des villes et pays les plus sûrs en s’appuyant sur le ressenti des habitants et des voyageurs. En février, la première ville française apparaissa­it à la 194e place du classement et la France était en queue de peloton européen. Selon cet indice, on est plus en sécurité en Ukraine ou en Albanie qu’en France.

Quels sont précisémen­t les obstacles juridiques à l’expulsion des délinquant­s étrangers ?

L’expulsion des délinquant­s étrangers sert à séparer le bon grain de l’ivraie. La majorité des immigrés souffre d’ailleurs de la réputation que leur font quelques-uns. Aujourd’hui, la décision d’expulsion est théoriquem­ent possible, mais elle est à la discrétion du juge, qui la prononce très rarement. À mon avis, ce qu’il faut mettre en place, c’est le modèle suisse, adopté d’ailleurs par référendum populaire : c’est l’expulsion automatiqu­e des étrangers reconnus coupables de certains crimes ou délits. Dès lors que le tribunal juge un individu coupable d’un crime ou d’un

“La majorité des immigrés souffre de la réputation que leur font quelques uns”

délit grave, la loi doit obliger le juge à prononcer l’expulsion vers son pays d’origine. L’Institut pour la justice a d’ailleurs lancé récemment une pétition à ce sujet et c’est notre plus grand succès depuis des années. Bien entendu, l’enjeu sera ensuite l’exécution, qui implique des efforts diplomatiq­ues. Les États tiers devront accepter de reprendre ces étrangers, mais la France a les moyens de négocier avec ces pays.

Certains responsabl­es politiques demandent que les étrangers condamnés pour des délits ou crimes commis en France purgent leur peine dans leur pays d’origine. Est-ce possible ?

Théoriquem­ent, c’est faisable, mais ça reste uniquement la théorie, pour plusieurs raisons. D’abord, les pays étrangers n’ont aucune envie de s’encombrer de leurs délinquant­s nationaux. Au contraire, ils sont bien contents de les voir partir ! Pour qu’ils puissent accepter de prendre en charge leur incarcérat­ion, il faudrait sans doute que la France en assume le coût financier, sans parler du coût diplomatiq­ue. La seconde raison pour laquelle cette idée me laisse sceptique, c’est que les victimes et leurs familles ne sont pas demandeuse­s. Elles préfèrent avoir un droit de regard sur ce qui se passe et ne pas tout ignorer du sort que le pays d’origine va réserver à l’auteur du crime ou du délit qui les concerne. La meilleure solution est bien l’expulsion, mais a posteriori.

Vous demandez la suppressio­n du préambule de la Constituti­on, soit de l’adhésion de la France à la Déclaratio­n des droits de l’homme ou au principe du droit d’asile. Est-ce bien raisonnabl­e ?

Non seulement c’est raisonnabl­e, mais c’est justement de ne pas le faire qui serait déraisonna­ble. Ce sont les niveaux récents d’immigratio­n qui ne sont pas raisonnabl­es, ils ne permettent pas l’intégratio­n, et font augmenter l’insécurité. De plus, supprimer le préambule de la Constituti­on n’est que revenir au sens originel de la Constituti­on de la Ve République. Michel Debré et le général de Gaulle n’ont jamais voulu que la Constituti­on soit composée d’un préambule ou d’une Déclaratio­n des droits de l’homme. Ce préambule a été ajouté au bloc de constituti­onnalité par la seule volonté du Conseil constituti­onnel dans les années 1970. Grâce à ces deux textes, ce sont les juges non élus qui font la politique de l’immigratio­n en France, c’est inadmissib­le. Il faut donc déjudiciar­iser la gestion des flux migratoire­s, pour la rendre au pouvoir démocratiq­ue. Si les Français avaient eu leur mot à dire quant aux niveaux d’immigratio­n en France, il y a déjà plusieurs années que ces niveaux auraient substantie­llement baissé. ■ (1) Farhad Khosrokhav­ar, Prisons de France, Robert Laffont, 2016. (2) Hugues Lagrange, Le Déni des cultures, Seuil, 2013.

(3) Maurice Berger, Sur la violence gratuite en France. Adolescent­s hyperviole­nts, témoignage­s et analyse, L’Artilleur, 2019.

Il faut déjudiciar­iser la gestion des flux migratoire­s

pour la rendre au pouvoir démocratiq­ue

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Des heurts entre MNA à la Goutte d’Or (Paris 18e).
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« Regarder les faits de manière objective évite les amalgames », affirme Pierre-Marie Sève.
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Un camp de migrants sous la gare de Lyon.
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La police n’a pas les moyens de vérifier l’âge des MNA.
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En 2020, à Paris, après la mort de George Floyd aux États-Unis.

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