Le Figaro Sport

OM-PSG : Jean-Louis Gasset acte quatre forfaits dans les rangs marseillai­s et donne les clés d’un «exploit» face à Paris

- Christophe Remise

Le coach marseillai­s fait le point face à la presse ce vendredi, à deux jours de la réception du PSG, dimanche, au Vélodrome, lors du choc de la 27e journée de Ligue 1.

La trêve internatio­nale pour Jean-Louis Gasset ? «Très bonne. J'ai la santé», sourit l'entraîneur marseillai­s, ce vendredi, en conférence de presse. Ce n'est pas le cas de tout le monde à l'OM après une trêve qui a en effet apporté son lot de pépins à une équipe qui n'avait pas besoin de cela. Ancien adjoint de Luis Fernandez et Laurent Blanc à Paris, Gasset acte quatre forfaits pour la réception du PSG dimanche (20h45), lors de la 27e journée de Ligue 1 : Meité, Sarr, Clauss et Onana. «Pour le reste, on vit au jour le jour. Entre demain aprèsmidi (samedi) et dimanche matin on verra qui peut débuter», a-t-il expliqué, ajoutant que les incertains se nomment Balerdi, Gigot, Garcia et Gueye. Pour ce qui est de Murillo et Rongier, «ça va bien, ça avance, ce n'est pas pour demain, mais pas de contretemp­s, et Murillo est même en avance sur ce qu'on m'avait dit. On espère qu'on sera, pour une fois, lâché par la malchance».

Une chose est sûre : le staff marseillai­s ne prendra pas de risque. «On ne blessera pas un joueur volontaire­ment, impossible, on fait étape par étape depuis huit jours. Ils sont entre les mains du médical, certains franchiron­t la dernière étape demain. S'il y a le moindre doute, le joueur ne jouera pas», affirme Gasset, ajoutant que ce n'est pas le moment de «se lamenter». «S'il n'y avait qu'une inconnue je serais content… On a déjà joué sans Clauss, Meité, Sarr… Certains auront leur chance. Dans un match renommé, on peut avoir la plus-value d'un joueur qui explose. Quand on aura le bilan des docteurs, de la prise de risque et du groupe, je vous dirai cela, mais on est encore dans l'inconnu», jure l'expériment­é entraîneur, qui avoue avoir prospecté au sein de la réserve ou des U19 afin de «voir s'il y a une pépite. On essaie de pallier ces absences en ayant une idée de génie, si ça existe, trouver une perle». À 29 ans, Sparagna n'est plus un jeune premier. Il est d'ailleurs arrivé à l'OM pour jouer avec la réserve mais il pourrait bien dépanner. «Il est avec nous», confirme Gasset, louant sa «mentalité merveilleu­se».

En attendant, l'espoir fait vivre : «On peut avoir une défense expériment­ée si sur les quatre joueurs en réathlétis­ation, on en récupère deux. On aurait une défense qui tient la route». Et dans le cas contraire, il faudrait bricoler. «Ce sont les aléas du métier… Depuis qu'on est arrivé, on est dans l'adaptation. Il faut s'adapter à chaque match à l'effectif disponible, on perd ou gagne des joueurs à chaque fois, le métier est comme ça», note Jean-Louis Gasset.

Un plan anti-Mbappé ?

Le coach marseillai­s en a d'ailleurs profité pour torpiller ces matches amicaux internatio­naux de mars. «J'ai vu des joueurs fatigués. Quand on sort d'une série comme la nôtre, mettre deux matches amicaux… J'ai vu des gens qui géraient leur physique», peste-t-il en évoquant l'équipe de France et la blessure de Clauss contre le Chili (3-2). Un match lors duquel le public marseillai­s a sifflé Kylian Mbappé. Ce dernier aura-t-il envie de passer ses nerfs sur l'OM ce dimanche ? «Je ne pense pas… Je n'ai pas de réponse à l'énervement de Mbappé», souffle Gasset, qui ne sait pas non plus si l'intéressé débutera dimanche. «Impossible de se mettre dans la tête de Luis Enrique, qui a des échéances primordial­es (Rennes en Coupe de France, le Barça en C1, NDLR). Il a construit un effectif pour tout gagner, je dis bravo», salue-til. Et d'ajouter, sur un éventuel plan anti-Mbappé de l'OM : «Je ne sais pas s'il y a un plan pour un joueur comme ça… On se rendra compte quand il sera parti que c'est l'un des trois meilleurs du monde. Et je ne sais pas s'il va jouer et à quel poste il jouerait le cas échéant. On s'adaptera le moment venu».

Toujours est-il que Mbappé ne représente pas le seul danger pour l'OM dans les rangs parisiens. Jean-Louis Gasset le sait bien, lui qui se souvient au passage de «matches très engagés dans un stade en ébullition» en évoquant les Classiques lors desquels il était sur le banc du Paris Saint-Germain. «Ce sont de bons souvenirs en termes d'ambiance, elle est spectacula­ire, c'est comme un match de coupe d'Europe. Je l'ai connu depuis mon arrivée à Marseille contre Villarreal (victoire 4-0 en 8es de C3, NDLR), j'ai senti quelque chose d'exceptionn­el, et dimanche, ce sera la même ambiance.»

Il faudra au moins cela face à l'ogre parisien : «Quand vous avez plus de talent en face, si vous voulez faire un exploit, il faut trouver des solutions à d'autres endroits, on parle de collectif ici. Être beaucoup plus concentré, agressif, habile avec le ballon, tenir le ballon et faire courir l'adversaire à certains moments et surtout être efficace. Il faut pratiqueme­nt faire le match parfait, mais on l'a déjà fait. On a joué quatre matches au Vélodrome depuis que je suis là, on a toujours su s'adapter à la situation, avec le match de Villarreal en référence, le sommet jusqu'ici. Il faut faire encore mieux que face à Villarreal pour faire l'exploit. Mais on sera attendu, on a la responsabi­lité, c'est LE match, ce sont les deux clubs les plus titrés de France. Il y a un écart au classement. C'est déjà plié pour le titre. Mais sur un match, contrairem­ent à d'autres sports, il y a cet espoir. C'est pour ça que le métier est magnifique.» Méthode Coué ?

 ?? DAMIEN MEYER / AFP ?? Jean-Louis Gasset a passé de longues années sur le banc du Paris-SG.
DAMIEN MEYER / AFP Jean-Louis Gasset a passé de longues années sur le banc du Paris-SG.

Newspapers in French

Newspapers from France