Le Figaro Sport

JO Paris 2024 : cérémonie, Aya Nakamura, la flamme... Ce qu’il faut retenir de l’interventi­on de Macron

- B.D

Le président de la République a balayé tous les sujets d’actualité ce lundi sur BFMTV à 100 jours des Jeux olympiques.

À trois mois de la cérémonie d'ouverture, Emmanuel Macron a fait le point ce lundi sur les Jeux olympiques de Paris.

La menace terroriste sur la cérémonie d’ouverture: «Il y a des plans B et C»

«On veut montrer le plus beau vi‐ sage de la France et on veut que la cérémonie soit la plus réussie possible . C'est une première au monde. On peut le faire et on va le faire. On s'est donné les moyens de le faire. Oui, cela en vaut la chandelle. Notre pays est frappé par le terrorisme et ce que veulent les terroriste­s, c'est nous empêcher de rêver. On s'organise, on résiste. Il n'y a pas de naïveté, aucune, et on va se donner les moyens de faire une grande céré‐ monie d'ouverture, mais aussi de clôture et ouverture-fermeture pour les jeux paralympiq­ues (...) On va restreindr­e la circulatio­n, une semaine avant, tout sera bou‐ clé. Un système de billetteri­e sera mis en place pour les quais hauts et les quais bas. Les forces de l'ordre seront mobilisées à un de‐ gré exceptionn­el. On a des scéna‐ rios de repli, il y a des plans B et des plans C. Pour tout vous dire, on a (étudié) une cérémonie qui serait limitée au Trocadéro mais aussi la possibilit­é de se rapatrier dans le Stade de France.»

Les conflits géopolitiq­ues qui s'invitent aux JO: «Du respect et de la tolérance»

« Pour laisser une trace au-delà des JO, il faut du respect et de la tolérance. Avoir des adversaire­s qui ne sont pas des ennemis. Ce sont souvent des forces exté‐ rieures qui ont apporté de la vio‐ lence dans l'évènement, pas les athlètes. Quand les armes se taisent, vous devez renégocier. On va tout faire pour avoir une trêve olympique. On va oeuvrer à cela. C'est une des forces et on a besoin de cela. Sur les athlètes russes présents à Paris sous bannière neutre, la règle est définie par le monde olympique et les fédéra‐ tions, après il y a un vote. La Rus‐ sie a décidé d'une guerre... Nous condamnons le pays mais les ath‐ lètes n'y sont pour rien. On leur demande de la décence, du re‐ spect de l'adversaire et de ne pas faire de politique. Israël a été vic‐ time d'une agression terroriste, c'est le contraire (de la Russie). Par ses bombardeme­nts, dans sa réponse au Hamas , le pays tue des civils. Nous demandons donc une trêve. Mais le drapeau israé‐ lien sera là, les athlètes aussi. »

La place du sport en France: «La France nation sportive»

«On est une nation où le sport n'est pas au coeur du projet de la nation. On a lancé ce projet de‐ puis 2017. Le sport, par ses va‐ leurs de respect et de tolérance, a des vertus éducatives, sanitaires. Le sport permet aussi la confiance en soi. On a mis en place la demi-heure obligatoir­e au primaire, cela dépend des classes. C'est le minimum, je vous l'accorde. Je veux que le sport à l'école ait une place. Le sport pour tous, la France nation spor‐ tive, ce n'est pas un gadget. On va le rendre irréversib­le à l'école , au collège et au lycée. »

L’objectif de médailles pour la France: «Faire un top 5»

« 80 médailles ? L’objectif est simple, top 5 pour les JO et top 8 pour les paralympiq­ues. Autour des 40 à 50 médailles.»

La présence d’Aya Naka‐ mura: «Il y a eu des réac‐ tions racistes»

« On verra ce qui est décidé (par l’organisati­on), mais elle fera partie des artistes. Les réactions ont choqué... Il y a eu des réac‐ tions racistes. Beaucoup de gens n’ont pas compris qu’il y aurait des centaines d’artistes mobilisés. Il y aura beaucoup d’artistes français, internatio­naux, ly‐ riques... C’est un spectacle com‐ plet. J’espère qu’Aya Nakamura fera partie de la liste. Ce ne sera pas la seule.»

S'il portera la flamme et la présence de Zidane à Mar‐ seille: «Je ne suis pas prévu au programme»

«Je pense que ce n'est pas ma place et mon rôle. Je vais laisser cela aux Français et Françaises qui le feront. Je serai le 8 mai à Marseille pour accueillir la flamme . Sur la présence de Zi‐ dane, ce n'est pas moi qui décide cela. On verra si quelqu'un m'in‐ vite à la porter, mais je ne suis pas prévu au programme».

L'accessibil­ité du métro pa‐ risien aux handicapés: «On n'est pas au rendez-vous »

«On n'est pas totalement à la hau‐ teur et au rendez-vous. On a une force et une faiblesse. On a un des métros qui a l'un des réseaux les plus denses au monde . La fai‐ blesse c'est que c'est l'un des plus anciens. Les règles d'accessibil­ité ne sont pas toujours au rendezvous. Il y a des tas de raisons. On a tout évalué. Le montant n'était pas soutenable. Durant les JO, on a mis en place des taxis pour les personnes à mobilité réduites (PMR). Je vous l'accorde, on n'aura pas totalement transformé le métro (pour les Jeux). »

S'il se baignera toujours dans la Seine : «Je n'ai pas changé d'avis»

«Je n'ai pas changé d'avis. On sera au rendez-vous avant le 26 juillet. Il y a un travail qui est fait, lancé depuis 2016. Quand on parle d'héritage, la Seine et la Marne seront l'un des plus gros héritages de ces JO. Plus d'un milliard d'euros ont été dépensés. Ce n'est pas seulement pour faire un plongeon… On aura à ces en‐ droits, des centres nautiques, j'y tiens beaucoup pour les jeunes. 60% des enfants en Seine-Saint-Denis ne savent pas nager.»

L'héritage des JO : «On n'a pas d'éléphants blancs »

«Nos JO n'ont pas de structures qui ne serviront pas après. On n'a pas d'éléphants blancs. »

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Gonzalo Fuentes / REUTERS Emmanuel Macron lors de la visite de la piscine olympique à SaintDenis.

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