Le Figaro Sport

Barça-PSG : «Même sans l'expulsion, on aurait gagné le match», jure Luis Enrique

- Christophe Remise

Le coach parisien revient sur la qualificat­ion face au FC Barcelone mardi, au stade olympique de Montjuïc, en quarts de finale de Ligue des champions.

Envoyé spécial à Barcelone Le match et la qualificat­ion : «C’était dur d’affronter le Barça sur le plan émotionnel pour moi... J’ai essayé de contrôler mes émotions au maximum. J’espère ne pas avoir à rejouer contre le Barça... Je suis hyper content, on a été brillant au début mais le Barça a marqué sur sa première situation. On ne méritait pas d'être mené à ce moment-là, mais on l'était… À partir de là, l'équipe a continué de grandir, on a mis de la pression, les attaquants ont fait un match formidable, Kylian (Mbappé), (Bradley) Barcola, Ous (Dembélé)… Tout le monde a été à un très haut niveau. L'expulsion, c'était un tournant, une clé. Mais il faut savoir comment ne pas commettre d'erreur quand on joue face à une équipe qui joue à 10. On l'a fait. Je crois que le résultat est juste.»

Sa joie : «Je vous l’avais dit, mais je n'ai pas de boule de cristal, mais je vous l'avais dit en conférence de presse de veille de match (Luis Enrique avait annoncé que son équipe allait renverser la situation, NDLR). Le nul aurait été plus juste à l'aller. Le résultat n’était pas juste. On savait qu'il se passerait des choses, qu'il y aurait des buts au retour, il fallait y croire. Les joueurs y ont cru. C'est le bonheur. J'aurais aimé jouer les demies face à l'Atlético pour rester en Espagne. Mais on connaît le niveau à Dortmund, qui a fini premier de notre groupe. Je dédie cette victoire aux 3000 supporters parisiens qui ont fait le déplacemen­t à Barcelone.»

Kylian Mbappé : «Il faut souligner la prestation de Kylian Mbappé. Il a été le leader indiscutab­le de l'équipe. Il faut voir la pression que les attaquants ont mise dans ce match. Chapeau ! Le leader donne l'exemple et quand Kylian transmet cela, on est bien meilleur.» La gestion des émotions, le mental et la confiance : «Depuis le début de la saison, nos supporters

nous ont poussés même quand il n'y avait pas de résultat, on voit une équipe qui travaille. Les supporters voient qu'on joue comme une équipe. On peut jouer bien ou mal, mais on va toujours chercher à gagner. 3000 supporters sont venus malgré la défaite à l’aller. C’est positif. Il faut profiter de ces demi-finales. Grâce au soutien de nos supporters et à la performanc­e de l’équipe, on est encore vivant dans toutes les compétitio­ns et on peut tout gagner».

Le Borussia Dortmund : «On est sorti du groupe de la mort, avec Dortmund, Newcastle et Milan, le groupe le plus difficile de la compétitio­n. Dortmund et nous sommes dans le dernier carré. Ce sera un duel en demies. Un autre duel au très haut niveau. Dortmund joue très bien au football, ce sera dur, mais on a du temps pour préparer ces rencontres. On va profiter de cette qualificat­ion. On a des matches en Ligue 1. On a envie de donner ce plaisir aux supporters.» Remontada 2017 ou 2024 : «Quand on est dans le foot comme joueur ou entraîneur, la plus grande satisfacti­on est de transmettr­e du bonheur aux gens par ton travail, c’est incomparab­le, c’est ce que j’essaie de transmettr­e aux joueurs. Je ne serais pas bête, je n'en choisirais pas une. Elles ont été importante­s toutes les deux. J'espère que celle-ci servira au club, la première n’ayant pas servi à remporter la C1. J'espère qu'on arrivera en finale.» Le PSG sans match en Ligue 1 entre l'aller et le

retour, les critiques de certains autres clubs : «Je comprends tous les points de vue. Après avoir joué le match aller, avoir six jours pour préparer le match retour, notamment sur le plan mental, c'est bien. On a pu travailler sur la tactique et remonter le moral des joueurs. Maintenant, on va jouer trois matches en une semaine. On va continuer à être compétitif, indépendam­ment de quand on gagne le championna­t. Même quand on gagnera la L1, on restera compétitif. Qu'on gagne ou pas, ça dépendra d'autres facteurs, pas parce qu’on ne sera pas compétitif.» Le carton rouge de Ronald Araujo : «Je ne parle jamais des arbitres depuis 12 ans que je suis sur les bancs. J'ai vu l'action en direct, je n'ai pas revu les images. J’essaie de contrôler ce que je peux contrôler. Jouer contre le Barça était hyper difficile, j'espère que je n'aurais pas à le refaire… Une expulsion change un match, mais je reste fidèle à ma façon de faire. Je veux que mes joueurs comprennen­t ce que ça veut dire de porter le maillot du PSG.»

Le FC Barcelone : «On a rencontré le FC Barcelone dans sa meilleure période de la saison, à l'inverse de la double confrontat­ion face à la Real Sociedad au tour précédent, on avait eu de la chance parce qu’ils n’étaient pas dans une bonne dynamique. Ça a été très dur. À l’aller, ils ont joué de longs ballons vers Robert Lewandowsk­i. Ils ont fait un peu la même chose au retour. Même sans l'expulsion, on aurait aussi gagné le match, même si je ne peux pas le prouver. Xavi est l'entraîneur idéal pour ce Barça, j'espère qu'il va rester même si ça ne dépend pas de moi.»

Propos recueillis en conférence de presse.

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Albert Gea / REUTERS Luis Enrique et les Parisiens sont en demi-finales de Ligue des champions.

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