Luc Lemonnier : « faire valoir les atouts du Havre »
Le Havre, place forte de l’économie maritime française et européenne, accueille la 13 édition des Assises de la Mer. Un signal fort pour Luc Lemonnier, maire du Havre et président de la CODAH, et l’occasion de « faire valoir les atouts de la ville. »
ermettre au Havre d'accueillir les Assises de l'économie de la mer, c'est une manière de réaffirmer la place forte de son port ? Le Havre est effectivement une place forte de l’économie maritime française et européenne grâce à notre port, le 2 au niveau français et le 1 pour le trafic de conteneurs. Concentrer les regards du monde maritime sur ces Assises est une bonne chose pour faire valoir nos atouts : un accès 7 jours sur 7 et 24 h sur 24 pour les plus gros navires, un réseau de transport multimodal paneuropéen et les meilleurs temps de transit entre l’Europe et le reste du monde, particulièrement l’Extrême Orient. Quels sont les enjeux d'une telle manifestation pour la Ville ? Nous voulons montrer ce que Le Havre peut apporter à l’économie française à l’heure où 90 % des échanges mondiaux circulent par
Pla mer. Une économie forte dans un monde globalisé, cela passe par des infrastructures de premier ordre pour capter les flux de marchandises à l’import comme à l’export. Tous les acteurs du territoire havrais, sans exception, militent pour renforcer les investissements dans les infrastructures portuaires, parce que c’est bon pour notre ville, bien entendu, mais ça l’est bien plus pour notre pays. Au programme de ces Assises, les énergies marines renouvelables. Quelles sont les avancées sur le dossier havrais des usines d'éoliennes ? En septembre dernier, Siemens-Gamesa a clairement affirmé son intention de bâtir deux usines de nacelles et pâles d’éoliennes offshore au Havre. Le groupe confirme son ambition de créer 700 emplois au Havre. Comme tout grand projet industriel, ce dossier complexe demande du temps et de la visibilité : il est étroitement lié aux commandes des projets de parcs éoliens en mer de Dieppe-Le Tréport, Yeu-Noirmoutier et SaintBrieuc. Mais ce qui est en jeu, c’est surtout la capacité qu’aura notre pays à jouer pleinement son rôle dans cet élément essentiel de la transition énergétique. Je note que le dossier de l’éolien offshore au Havre, c’est aussi la production des fondations gravitaires en béton du parc éolien de Fécamp, sur un espace réservé de 20 ha quai de Bougainville. Cela représente 600 emplois sur la phase de chantier d’environ trois ans.
Croisières et nautisme
L'économie bleue couvre différents secteurs d'activités dont le tourisme de bord de mer. Quels sont les projets de développement touristique qui permettront d'exploiter la façade maritime ? Le Havre connaît une croissance du nombre de croisières supérieure au reste de l’Europe du Nord. En 10 ans, le nombre de passagers a été multiplié par six et le nombre d’escales par trois. Nous travaillons, avec les élus de la Codah, à l’élaboration d’un plan ambitieux à l’horizon 2025 pour moderniser nos infrastructures, les services et renforcer les connexions entre le terminal croisière de la Pointe de Floride et la ville. En matière de nautisme, notre ville est la première de France en nombre d’adhérents à la Fédération française de voile. Nous avons des projets avec la Codah pour développer une zone d’activités nautiques sur le parc de l’Escaut à l’horizon 2019.
Propos recueillis par S.B.