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La capitainer­ie, porte d’entrée du port

Toute l’année, la capitainer­ie assure son rôle d’accueil des navires entrant au port du Havre, et les contrôle. Une mission majeure, pour gérer environ 6 000 escales par an.

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u haut de ses 45 mètres, la tour de la capitainer­ie domine Le Havre et son port. Dans les locaux de cette structure sont contrôlées et orientées chaque entrée et sortie de navire. Un rôle essentiel pour assurer la fluidité du trafic portuaire, et accueillir dans les meilleures conditions des bateaux venus du monde entier.

DAccueil et contrôle

À la tête de la capitainer­ie depuis le 1 septembre dernier, le commandant de port Nicolas Chervy, 53 ans, présente le rôle de la structure. « La capitainer­ie a deux missions essentiell­es : l’accueil des navires et l’organisati­on du trafic maritime, ainsi que le contrôle du passage portuaire de matières dangereuse­s. » Pas de place à l’improvisat­ion. Toute entrée de navire dans le port est préparée longtemps à l’avance et « rien n’est laissé au hasard ». « On connaît largement chaque navire, bien avant son arrivée. Par exemple pour les paquebots, l’agent maritime basé au Havre va faire une demande de poste à quai, et cela peut être enregistré plus d’un an avant l’escale. De même avec l’armement de porte-conteneurs. » Au quotidien, 84 personnes effectuent ce travail de fourmi au sein de la capitainer­ie, dont 50 officiers de port.

Premier contact à terre

Ces recherches sont réalisées en amont, de façon à ce que la liste d’une journée d’entrées et sorties du port, soit arrêtée 24h avant. « Toutes les demandes sont faites par voie électroniq­ue, depuis 2015. Les déclaratio­ns sont le premier lien entre le port et le navire, tout cela est contrôlé afin de dresser un négatif de l’escale. » Le contrôle des transports de matières dangereuse­s fait également partie des prérogativ­es de la capitainer­ie, de même que celui de la gestion des déchets des bateaux. « Les navires doivent déclarer les déchets à bord, et toute infraction est un délit. Si des anomalies sont relevées, l’inspection maritime se charge alors demonterde­monter à bord, pour contrôler plus en détail. »

Une entrée balisée

Tout ce travail administra­tif est effectué dans les bureaux, au pied de la tour. Au sommet de cette tour, trois hommes se chargent de gérer l’entrée et la sortie des navires. « C’est la partie visible de l’iceberg », commente Nicolas Chervy. « Trois personnes travaillen­t ici 24h/24 pour assurer la fluidité du trafic et accompagne­r les bateaux jusqu’au quai. Ce sont eux qui établissen­t le contact direct avec les navires. » Un travail qui s’effectue en collaborat­ion avec les pilotes du port, qui escortent les navires, et les lamaneurs, qui gèrent l’arrivée des navires à quai. Chaque contact est établi à 22 milles marins du port, soit environ 40 km de l’entrée du port, avec un périmètre d’action s’étendant du port d’Antifer, jusqu’aux écluses de Tancarvill­e. V.G.

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