Le Havre se raconte en images
Jusqu’au 18 mars, le MuMa présente une exposition consacrée à la Cité océane. Comme une histoire… Le Havre, invitation à parcourir la ville en images à travers de nombreux clichés et oeuvres de commande.
Commeunehistoire…Le Havre invite, à travers de nombreux clichés photographiques, à réinventer le regard porté sur la ville. S’appuyant sur des oeuvres de commande qui ont intégré le fonds du musée, l’exposition propose de parcourir la ville et de s’imprégner de ses différentes ambiances. Une plongée dans un Havre aux multiples visages où le passé tutoie le présent, embrassant aussi, dans son architecture de la Reconstruction, le futur.
La ville, décor et personnage
De Lucien Hervé à Olivier Mériel, en passant par Véronique Ellena et Manuela Marques, les images défilent et dévoilent Le Havre de chaque artiste, révélé par l’objectif des photographes. L’exposition raconte une histoire, celle d’une ville chère aux artistes, celle d’une cité meurtrie. En filigrane se dessine aussi le récit d’un fonds artistique constitué par le MuMa, au fil de différentes commandes publiques. Le parcours débute avec le travail de l’artiste Yves Bélorgey, qui, à travers des peintures photographiques, propose de découvrir un autre Havre, non pas celui du centre reconstruit, qui valut à la ville d’être classée UNESCO en 2005, mais un Havre de la marge. Des grands formats donnent à voir des immeubles de banlieues, des dessins au fusain mettent en scène l’intimité d’une chambre… Un Havre secret et personnel qui se révèle dans les interstices, les détails. De même dans les clichés d’Anne Lise Seusse qui, à travers une végétation sublimée, donne à voir une place Danton transfigurée. C’est une ville graphique, un centre reconstruit réinventé que filme l’artiste havrais Christophe Guérin dans sa vidéo Cross. Associée aux clichés graphiques de Lucien Hervé et aux vues kaléidoscopiques de Xavier Zimmermann, cette oeuvre propose une immersion dans Le Havre, ses droites et ses lignes. « Rythme, champ/contrechamp, la ville se construit, se déconstruit pour mieux se reconstruire », souligne le musée. Une plongée dans la ville de Perret, ultime transition vers la fiction, composante principale de la seconde partie de l’exposition, qui, elle, présente une ville transfigurée et transformée en espace fictionnel.