Forever Pavot, sur la scène du Tetris, jeudi
Forever Pavot, projet musical d'Émile Sornin, remet au goût du jour le son des années 60 et 70. Entretien avec le musicien, avant son concert, jeudi 22 février, au Tetris.
Concert
Jazz, psyché, musiques de films et références contemporaines composent le cocktail de Lapantoufle, le nouvel opus planant de ForeverPavot, qui invite à la rêverie. Une musique évanescente, mais aussi ludique parce qu’Émile Sorin « aime s’amuser. J’appréhende la musique comme un non-sens. C’est ludique. J’aime m’amuser avec de nouvelles sonorités. Avoir un nouvel instrument dans les mains, c’est ce qui m’excite. Je m’intéresse à des styles de musique différents. Je suis un peu monomaniaque jusqu’à épuiser ce que je peux connaître. Les albums témoignent de toutes ces choses et influences qui m’inspirent. » À la première écoute des compositions de ForeverPavot, on pense de suite au compositeur culte, François de Roubaix. Une réfé- rence qui, si elle flatte le musicien, ne l’écrase pas: « Ce sont des grands noms qui ont fait ma culture musicale et j’adore. Autour de François de Roubaix, il y a un phénomène étrange comme si les gens étaient fiers de connaître et d’en parler. Il y a toute une histoire autour de lui, des conditions de sa disparition. Mais il y a plein d’autres grands artistes qu’on peut citer : Francis Lai, Philippe Sarde, Jean-Claude Pierric. J’ai aussi été influencé par la musique italienne. Sinon, ça ne me saoule pas ces références car elles sont présentes. J’en fais quelque chose de nouveau, par l’absurde, sans pomper… »
Souvenirs d’enfance
Lapantoufle est un album qui éveille l’imaginaire et réveille les souvenirs d’enfance, une rêverie éveillée : « La musique de Forever Pavot est très absurde et second degré. Le titre de l’album est emprunté à un souvenir d’enfance. Quand j’avais six-sept ans, j’avais perdu une pantoufle et avais inventé qu’elle était tombée dans le puits. Or, je l’ai retrouvée peu de temps après et rien d’extraordinaire ne s’est produit : elle était rangée. Appeler un album La pantoufle, c’est une manière de créer quelque chose de mystérieux, mais aussi de puiser dans le patois charentais. J’ai injecté dans l’album des éléments de mon enfance et cela donne un titre simple et drôle.»
Propos recueillis par S.B.
Jeudi 22 février, à 20h30, au Tetris, Fort de Tourneville, au Havre. TARIFS : DE 10 À 13 EUROS. GRATUIT POUR LES ABONNÉS.