Le Journal d'Abbeville

La perdrix va mieux, mais…

Après avoir connu, en 2016, la pire reproducti­on jamais enregistré­e dans les tablettes fédérales, voici cette année un petit rayon de soleil qui éclaire enfin l’avenir du gallinacé préféré des chasseurs samariens : la perdrix grise.

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Prudence. Une petite lueur d’espoir cette année pour les chasseurs qui vont rechausser les bottes dimanche 17 septembre à 9 h. Une embellie semble amorcée, embellie toutefois à consommer avec modération comme toutes les bonnes choses.

La perdrix grise est un oiseau compliqué - « sacré bétail » comme on dit dans nos campagnes - et cette année, c’est le bouquet car les résultats sont d’une disparité jamais vue d’une région, d’un village, d’une partie de territoire à l’autre. D’un côté de territoire, c’est très bon, de l’autre, nettement moins bien… La moyenne départemen­tale est de 4.5 jeunes par poule d’été, ce qui correspond à une assez bonne année, du même ordre qu’il y a deux ans en 2015.

Deux jeunes pour un adulte

Les printemps froids et pluvieux successifs ont fortement nui à la reproducti­on de ce magnifique gallinacé symbole des plaines picardes. Les chasseurs ont vu les population­s fondre comme neige au soleil malgré tous les efforts consentis pour tenter de redresser la situation.

Enfin l’embellie et surtout du sang neuf : dans la nature, à la veille de l’ouverture de la chasse, on compte 2 jeunes pour un adulte ! Les chasseurs accompagné­s de leur fidèle compagnon pourront consommer avec modération, comme toutes bonnes choses, le fruit de leur travail sur le terrain. C’est bien mérité.

Printemps bénéfique

Les chasseurs et leur fédération sont ravis de constater que le petit gibier a su tirer profit d’un printemps particuliè­rement bénéfique. Le millésime 2017 apporte une petite lueur d’espoir, celle de voir enfin renaître les belles population­s de perdrix, faisans, lièvres et autres lapins.

Le mois de juin, mois crucial pour la réussite des couvées et des nichées, a inondé les Hauts de France, la Picardie d’une bonne dose de soleil, de températur­es douces, par bonheur les orages ont été rares. Les insectes - principale source de nourriture des jeunes oiseaux étaient nombreux.

Bref toutes les conditions étaient réunies pour que les couvées soient menées à terme et les jeunes nourris à volonté.

Jamais il n’y a eu autant de faisans dans la Somme et si les couvées sont très nombreuses, c’est aussi parce que les chasseurs épargnent volontaire­ment un maximum de poules.

Lièvres en quantité

Il y a bien longtemps qu’une telle présence des jeunes lièvres et lapins n’a été observée. Seront-ils encore présents à l’ouverture de la chasse ?

Les lagomorphe­s sont des mammifères fragiles, notamment au cours de premiers mois de leur vie. Toutefois, la partie semble bien engagée, les agriculteu­rs ont vu beaucoup de lièvres à la moisson.

L’ouverture semble donc se présenter sous les meilleurs auspices pour cette ouverture 2017.

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Pour la perdrix, mieux vaut rester prudent

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