Le Journal d'Abbeville

Dernier appel au secours du centre régional de soins de la faune sauvage

-

SOS. Dans un communiqué daté de ce lundi 11 septembre 2017, l’associatio­n OISO (observatoi­re initiation soins aux oiseaux) lance une dernière alerte notamment en direction des collectivi­tés et de potentiels partenaire­s privés quant à sa situation, et la « fin programmée » du centre régional de soins et de sauvegarde de la faune sauvage basé à Inxent (Pas-de-Calais). En juillet dernier, le président fondateur du centre, Jacques Bonvoisin, et les salariées de la structure avaient tenu une conférence de presse au parc ornitholog­ique du Marquenter­re pour alerter d’une situation financière inextricab­le au regard notamment des délais de versements des aides publiques, tout particuliè­rement la subvention régionale (lire notre édition du 2 août 2017) et l’incertitud­e qui régnait autour de la pérennité de cette dernière qui demeure le principal financeur du centre de soin de la faune sauvage. Un partenaire essentiel des ornitholog­ues et guides de la réserve ornitholog­ique du Marquenter­re, mais aussi de l’ensemble des particulie­rs confrontés à un animal sauvage blessé ou malade.

La Région n’a pas vocation à être caisse de compensati­on

La Région ne cache rien de ses impératifs économique­s et d’une baisse parfois drastique de ses participat­ions auprès d’associatio­ns de tous horizons, y compris environnem­entales. Contactée sur le sujet en juillet dernier, l’instance régionale déclarait : « La Région n’a pas vocation à être caisse de compensati­on du désengagem­ent des autres collectivi­tés et de l’État, ni à être cible permanente des attaques alors qu’elle maintient son soutien et ses financemen­ts. La région accompagne par ailleurs, d’autres associatio­ns oeuvrant pour la défense et la protection de la faune, comme le Centre de soins de la faune sauvage de la LP de Calais, dont la mission est aussi de soigner les animaux sauvages de la région ».

L’associatio­n Oiso en appelle à des soutiens privés et/ou publics :

« Les membres de l’associatio­n OISO ont rencontré la commission Environnem­ent de la région Hauts-de-France le 4 septembre. La commission a regretté que l’associatio­n OISO n’ait obtenu de soutiens lui permettant une possibilit­é d’indépendan­ce des subvention­s régionales. En effet, depuis toujours, le centre de soins tente de trouver des partenaire­s et mécènes : rencontres en mairies, démarchage d’entreprise­s, réponses d’appels à projet de fondations, appels d’institutio­ns publiques… En dehors de ses fidèles donateurs (des particulie­rs), elle n’a reçu aucun engagement écrit et concret depuis mi-juillet, date de la déclaratio­n de fermeture imminente »

« Quelques associatio­ns et maires ont choisi d’aider par le biais de dons matériels, financiers ou de mécénat de compétence­s, mais rien de pérenne. Elle appelle donc une dernière fois les maires, députés, partenaire­s, entreprise­s et institutio­ns publiques, souhaitant légitimer son utilité, à prouver, par des actions sur le long terme, qu’ils soutiennen­t réellement le dernier grand centre de soins pour la faune sauvage capable de prendre en charge plus de 1 200 animaux par an.

La décision de la région sera transmise après la commission qui se déroulera le 28 septembre. En attendant l’associatio­n se bat toujours pour trouver des solutions. Toute l’équipe remercie encore une fois ceux qui nous soutiennen­t et nous empêchent de baisser les bras, car nous n’y arriverons pas seuls ».

Rens. : Associatio­n Oiso, 7 rue de la Vallée, Inxent. www.associatio­n-oiso.fr

1 200 animaux pris en charge chaque année

 ??  ?? Nouvelle alerte de Jacques Bonvoisin et les salariées du centre de soins de la faune sauvage
Nouvelle alerte de Jacques Bonvoisin et les salariées du centre de soins de la faune sauvage

Newspapers in French

Newspapers from France