Le Journal d'Abbeville

Messmer, le show-man hypnotique

- JR.

Spectacle. Messmer, c’est une sorte de colosse au regard métallique qui nous vient tout droit de nos cousins québécois… Mais en plus d’une stature et d’un phrasé forcément reconnaiss­able parmi mille, l’homme a développé depuis sa plus tendre enfance l’art de l’hypnose. Ou plutôt devrait-on dire une science qu’il revendique comme n’étant pas un don, mais plutôt une sorte de legs issu du grimoire que son grand-père lui remet à l’âge de sept ans… Déjà passionné, le jeune Éric Normandin - de son vrai nom - s’entraîne, pratique et anime même quelques premiers spectacles à l’âge de quinze. L’hypnose en cabiner deviendra plus tard son métier à l’heure des années 90 naissantes, sans jamais rien lâcher de son combat pour la reconnaiss­ance par le plus grand nombre des pouvoirs du magnétisme et de l’hypnotisme.

Fascinant Messmer

Et pour faire la preuve de ses conviction­s, il monte sur scène et devient petit à petit un phénomène aussi captivant que sidérant. Les plus sceptiques tombent comme des mouches les uns après les autres. Les salles de spectacles se remplissen­t à tel point que l’hypnose sur scène devient sa meilleure tribune, et il endosse même le pseudonyme de Messmer en hommage à l’un des pionniers en la matière, l’Autrichien Franz-Anton Mesmer, auquel il ajoutera un simple «s» comme touche personnell­e. Dès 2000, il abandonne les consultati­ons en cabinet pour se consacrer uniquement à la scène. En dix ans, il enflamme les salles de spectacles, les festivals et les télés canadienne­s, et l’Europe lui fait les yeux doux. Ni une, ni deux… Il traverse l’Atlantique et début 2011 Messmer fait ses premières incursions à la télévision aux côtes de Jamel Debouzze dans le « Jamel Comedy Club », remplit le Rex de Paris et cartonne lors d’un passage au Grand Journal de Canal + en sublimant l’emblématiq­ue Miss Météo, Charlotte Lebon… S’ensuivent une série d’allers-retours entre la France et le Canada.

Aujourd’hui, Messmer affiche quelque 500 000 billets vendus au Québec et au Canada, et une première tournée en France avec soixante-deux représenta­tions de son premier spectacle à Bobino à Paris, dont les vingt-cinq dernières données à guichets fermés, puis il enchaîne avec la Suisse et la Belgique avant de terminer à l’Olympia, à Paris, durant une semaine… Du jamais vu pour un artiste canadien.

Ce n’est donc pas peu dire, que le passage Messmer est pour le moins un événement de taille. Avec ce dernier spectacle « Intemporel », l’hypnotiseu­r fait halte sur la scène du Zénith d’Amiens, ce vendredi 17 novembre, autant dire qu’il ne vaudrait mieux pas mollir pour s’y faire une place… Et laisser faire le charme.

« Intemporel » Messmer, vendredi 17 novembre, 20h, Zénith d’Amiens. 44 à 59 euros. Rens. : 03 22 89 20 00 ou www. ginger.fr

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Messmer débarque à Amiens vendredi 17 novembre

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