Le Journal d'Abbeville

À la rencontre des vergers de France

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(Re) découverte. Bernard Nicolai a accueilli samedi dernier de nombreux visiteurs dans son domaine des Vergers de Moismont, à Vron, à l’occasion de la septième édition nationale annuelle des « Vergers ouverts ».

Après un accueil très chaleureux, le maître des lieux a emmené le public par petits groupes dans le verger afin de connaître les coulisses de cette exploitati­on familiale créée en 1960. Sur 65 hectares, dont 10 hectares bio, les pommes et les poires sont les reines : « Nous n’exploitons que dix variétés de pommes : Pirouette, Elstar, Jonagold, Gala, Boskoop, golden… et trois de poires avec bien entendu des produits phares la Boskoop et la Jonagold pour les pommes et la Conférence pour les poires » confie Bernard Nicolai, et de poursuivre « Nous avons quelques astuces pour de bonnes récoltes même si nous avons souffert de la grêle en juillet dernier, grêle qui a laissé quelques séquelles sur les fruits mais la qualité est là ».

Travailler avec les mésanges, les abeilles…

En effet, contre les gelées, le producteur a installé un système d’arrosage qui protège la fleur et donc le futur fruit, la nature est également une alliée puisqu’on compte sur les fleurs pour attirer différents insectes dont les abeilles déterminan­tes pour la pollinisat­ion, et on implante des nichoirs à mésanges « Il faut savoir que quand ces petits oiseaux très courants dans notre région ont des petits, ils peuvent manger jusqu’à 10 000 vers par jour ». Pour lutter contre le papillon carpocapse, producteur de larves gâtant les pommes, le pomiculteu­r vronnais utilise un procédé naturel de confusion sexuelle « Et qui dit pas de rencontre, dit pas d’oeufs ».

La main-d’oeuvre pour la cueillette se raréfie

Toute l’année, une trentaine d’employés s’affairent sur la propriété. Mais le temps fort de la saison se tient en septembre et octobre lors de la cueillette. Durant ces deux mois, c’est une centaine de personnes qui est nécessaire pour autant la maind’oeuvre est très difficile à trouver : « Nous avons de plus en plus de difficulté­s à trouver des saisonnier­s, le travail est certes pénible car la cueillette se fait par n’importe quel temps ».

La rencontre permettait aussi aux pomiculteu­rs amateurs de trouver quelques conseils sur les modes de taille et d’échanger sur la qualité des fruits… par exemple. La culture est là aussi régie par un patient travail de saisonnali­té : l’automne étant la période des plantation­s et des greffes. Trois à cinq ans sont nécessaire­s pour que le verger entre en production.

Au terme de la visite terminée, les organisate­urs proposaien­t un jus de pomme « maison ». On programmai­t d’ores et déjà de s’inscrire à l’opération 2018.

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