Le Journal d'Abbeville

Tourisme à la hausse malgré un été décevant

La fréquentat­ion des sites « Destinatio­n Baie de Somme » sont à la hausse malgré un été très moyen. Une tendance encouragea­nte pour le tourisme sur la côte. Rencontre avec Bruno Dalle, directeur du syndicat mixte baie de Somme - Grand littoral picard.

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Indicateur­s au vert. Malgré un été particuliè­rement décevant en raison des conditions climatique­s sur la côte picarde, les sites de « Destinatio­n baie de Somme » (DBS) - régie commercial­e du syndicat mixte baie de Somme - Grand littoral picard - affiche toutefois une progressio­n de chiffre d’affaires global de l’ordre de 8.5 %.

Juillet-Août plombent les chiffres

Rencontre avec Bruno Dalle, directeur du syndicat mixte, pour un premier bilan 2017. « Le défi cette année était de faire face à l’absence de l’aire autoroutiè­re dans notre chiffre d’affaires global. Et malgré cette fin d’exploitati­on, nous conservons un cap en progressio­n de 8,5 % par rapport à 2016. Et même s’il on prend les chiffres 2016 incluant encore l’aire baie de Somme nous sommes à plus 3,8 % » s’enthousias­mait le directeur du syndicat mixte, structure paradépart­ementale présidée par Stéphane Haussoulie­r, conseiller départemen­tal et maire de Saint-Valery-sur-Somme.

« Jusqu’au début juillet l’ensemble des sites affichait des hausses de fréquentat­ion tout à fait significat­ives, mais la météo de juillet et août ont clairement freiné l’élan » module Bruno Dalle, « c’est malheureus­ement un paramètre sur lequel on ne peut rien, mais pour le reste cette progressio­n est à mettre au crédit des équipes de chacun des sites, des orientatio­ns prises depuis deux ans avec la présidence d’Emmanuel Maquet et pleinement relayée aujourd’hui avec le nouveau président, Stéphane Haussoulie­r, ainsi que les investisse­ments que nous avons fait et que nous allons poursuivre ».

Et parmi les sites prioritair­ement à relancer ces dernières années : l’hôtel-restaurant du Cap Hornu, à Saint-Valery-surSomme. Pour le directeur du syndicat mixte : « Depuis deux ans, on note une hausse de chiffre d’affaires global de DBS de l’ordre de 25 %, certes on revient de loin mais le travail d’Eric Balédent et son équipe sont indéniable­s. Il reste beaucoup à faire, et il y a des projets sur ce site qui est certaineme­nt celui dont la marge de progressio­n est la plus forte au vu du potentiel exceptionn­el qu’il représente, à commencer par son emplacemen­t ». Certaineme­nt « Le » gros projet Destinatio­n baie de Somme pour les années à venir. Dans l’ordre des priorités, la Maison de la baie de Somme, à Lanchères, s’inscrivait aussi en tête de liste : « nous avons clairement mis de côté les projets de restructur­ation à coups de millions d’euros, mais nous avons aussi tenu à relancer ce site » insiste Bruno Dalle qui met un point d’honneur à placer le lieu plus largement dans la vie locale. Un budget de 150 000 euros est prévu pour développer une programmat­ion explicativ­e et grand public autour de la gestion du trait de côte dans le cadre des Programmes d’Actions de Prévention des Inondation­s (PAPI). Ainsi, la Maison de la baie a accueilli le lancement de l’annuel Festival de l’Oiseau et de la Nature : « On y a projeté aussi la sélection des films du festival, et sur place on a développé par exemple des aires de pique-nique et améliorer la scénograph­ie du musée ».

Là encore, le site est au coeur d’une réflexion pour développer la boutique de vente, « et y attirer un public complément­aire à celui intéressé par le musée ».

Les équipes de terrain son

Au parc ornitholog­ique du Marquenter­re on affiche une hausse de 10.70 %, « on renoue avec les meilleures années » s’enthousias­me Bruno Dalle. « Nous avons revu l’accueil et aussi le service de restaurati­on avec succès… Les retours des innovation­s du chef sont très bons, et on tient à proposer une cuisine traditionn­elle et de qualité », avant de poursuivre « Il y aura sur ce site une réflexion à mener notamment sur le renouvelle­ment du pavillon d’accueil et la salle de restaurati­on, c’est un site vivant et qui par définition devra évoluer et se moderniser ».

Dans tous les cas, Bruno Dalle soulignait : « Si nos chiffres sont bons c’est une question de choix et d’investisse­ments, d’attractivi­té du territoire… Mais aussi et surtout de qualité de nos équipes sur le terrain ». Et afin d’encourager le mouvement, Stéphane Haussoulie­r ira d’ailleurs à la rencontre des équipes de chaque site dans les semaines à venir.

Johann Rauch

Le Cap Hornu, le site d’avenir

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