Le Journal d'Abbeville

L’intégratio­n solidaire

- JR.

Ensemble. L’épicerie sociale crotellois­e « Episol » a proposé la semaine dernière une journée portes ouvertes. L’occasion de faire le point sur cet endroit ouvert en décembre 2014, en partenaria­t avec les services sociaux du départemen­t. Une priorité pour la majorité de Jeanine Bourgau, et un dossier conduit par l’adjointe en charge des affaires sociales, Christine Lebrun.

La vocation d’un tel site, soutenu par la municipali­té et le départemen­t, demeure de venir en aide aux personnes en difficulté­s financière­s, sociales, familiales, profession­nelles… Autant de parcours ou d’épisodes de vie chaotiques pour lesquels l’épicerie sociale demeure une sorte de havre de paix et surtout un lieu d’aides et d’échange. Orientés par les services sociaux, les bénéficiai­res de l’épicerie sociale sont issus de l’ensemble de la Picardie maritime, et ont en premier lieu accès à des produits de consommati­on courante à moindre coût certes, mais c’est avant tout un endroit de « contrats ». Un lieu pour se retrouver, être conseillé et reprendre confiance en soi.

Un contrat avec soi

Un contrat souvent passé avec eux-mêmes, et pour lequel les bénéficiai­res se fixent des objectifs de vie, tels que se mettre en quête d’un emploi, trouver un logement, passer le permis de conduire, retrouver une stabilité financière, entamer des démarches de santé… En 2015 trente-six bénéficiai­res ont été accueillis, une cinquantai­ne en 2016 et une trentaine depuis début 2017. Rebecca Hornoy, responsabl­e du site, explique : « le but est ici de renouer avec les principes de vie profession­nelle et sociale. On travaille avec des associatio­ns et des organismes de formation profession­nelle, des entreprise­s et aussi des instituts tels que les ESAT pour les personnes souffrant de handicaps. Le but étant de trouver des solutions de (ré) intégratio­n pour chacun. C’est du cas par cas, un lien social pour lutter contre le cercle vicieux de l’isolement. Et ça passe par l’orientatio­n individuel­le et retravaill­er l’estime de soi ».

Au jardin

Des ateliers sont organisés autour de la découverte de métiers et la formation à certains d’entre eux, on propose aussi des réunions sur la parentalit­é, la gestion de l’argent ou encore l’alimentati­on… D’ailleurs l’épicerie sociale dispose de son propre jardin cultivé par les bénéficiai­res - passionnés - sous la houlette de Marie-Laetitia Dalle, conseillèr­e municipale. Parmi les bénévoles de l’épicerie sociale, Nicolas Lennes, ou encore Isabelle Proville, ex-bénéficiai­re de l’épicerie sociale qui a même d’ailleurs été employée quelques heures par semaine au sein de la structure.

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Bénéficiai­res et encadrants de l’épicerie sociale crotellois­e

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