Samedi pluvieux, dimanche heureux !
Sur le sable. La troisième édition du Beach Art Festival (BAF) s’est tenue ce weekend à Fort-Mahon-Plage. Malgré une journée de samedi aux conditions climatiques particulièrement exécrables, la clémence du ciel le dimanche a drainé un large public. L’événement organisé par l’office de tourisme fort-mahonnais mettait donc à l’honneur cette discipline artistique - et ludique - qui consiste à tracer de grandes fresques éphémères dans le sable à l’aide d’outils simples et nature, à l’instar de la pratique de beach art : une corde, un râteau, un bâton… et il n’en faut pas plus pour laisser l’inspiration de chacun faire le reste. Après les artistes J-Ben et Sam Dougados, cette année c’est Michel Jobard qui a fait le déplacement sur l’estran picard pour y réaliser l’un des mandalas dont il est coutumier, fin, blanc et facile à gratter, le sable des plages du Marquenterre qui lui a rappelé celui des Sables-d’Olonne, où vit ce Vendéen d’origine.
Rencontre de M. Jobart avec la côte picarde
Posé mais passionné, disponible et pédagogue, l’artiste a pris le temps d’expliquer sa démarche aux curieux, et confiait sur l’aspect éphémère de chacun de ses oeuvres : « elle n’est pas détruite, elle repart juste avec la mer avec tout l’amour que j’ai mis dedans ». Pour autant, l’artiste aussi photographe immortalise ses oeuvres pour les mettre en ligne et partager au plus large son travail.
Quatorze participants, dont une majorité de familles, ont été récompensés lors de la remise de prix. La famille Sette a donc remporté la première place du concours grâce à son complexe labyrinthe, tandis que la famille Jendrasiak a obtenu la deuxième place grâce à son oeuvre sur Halloween. La carpe géante de la famille Finet lui a permis de finir troisième. L’après-midi a vu un second concours s’organiser, sans récompense, dans une optique purement ludique, permettant de « prolonger la saison » en cet automne désormais bien installé selon Céline Leclercq, directrice de l’office de tourisme. Celle-ci a également mis en avant les autres activités tenues autour du BAF pour « étoffer l’événement avec des activités liées à l’environnement, à la récup’ ou à l’éco responsabilité ». Alors que les chars-à-voile télécommandés roulaient sur le sable, il était ainsi possible de nouer un ruban sur le filet à voeu tendu sur la plage ou de jouer à l’un des « Monstres Jeux pour enfants de 4 à 99 ans » mis en place par le Théâtre de la Troupine, originaire de Haute-Savoie et qui n’étaient pas sans rappeler nos jeux picards. Sous les barnums installés sur la digue, le Marché Art’Eco permettait d’admirer les créations de Valérie de Mazencourt (visibles à l’office de tourisme jusqu’au 5 novembre) réalisées à partir de bois flotté et d’objets de récupération. Venue de Campagne-lès-Hesdin, Mélanie D.Création a pu exposer comment des objets jetables de tous les jours peuvent se transformer en accessoires du quotidien utiles et originaux. Les enfants pouvaient également tanguer sans danger sur des « Toy-Board®», planches de surf d’intérieur inventées par un enfant du pays. « Nous sommes venus par hasard, on reviendra l’an prochain en le sachant » résument Marie et Vincent, touristes samariens, avant d’aller se restaurer sous le soleil d’une des nombreuses terrasses de restaurant ouvertes.