Premier travaux pour l’église de Vieulaines
Quelques amoureux du patrimoine ont décidé en début d’année de créer une association pour sauver l’église de Vieulaines. Une visite vient d’être organisée pour établir un premier diagnostic. Des travaux sont déjà annoncés.
Patrimoine. L’église de Fontaine-sur-Somme a été mise en valeur, avec ses statuettes restaurées, à l’occasion des Journées du Patrimoine. Mais la commune possède une autre église qui nécessite d’importants travaux : celle du hameau de Vieulaines.
Depuis une vingtaine d’années, cette église de Vieulaines n’est plus utilisée : la toute dernière messe y a été dite en 1995, lorsqu’un habitant avait absolument tenu à y être enterré. Depuis, ce bel édifice classé Monument Historique était totalement à l’abandon, et son état ne cessait de se dégrader. Jusqu’à ce qu’une poignée d’amoureux du patrimoine local ne décide il y a quelques mois de lui venir en aide.
Nous les avions rencontrés en début d’année, mais c’est au mois d’août que ces passionnés ont officiellement créé l’Association de Sauvegarde de l’Église de Vieulaines. En fin de semaine dernière, l’association organisait une visite de l’édifice avec la municipalité de Fontaine. L’occasion pour la jeune association d’ouvrir enfin les portes de l’église, et d’établir un premier diagnostic du site.
Quelques mois avant son classement au titre des Monuments Historiques, en 1974, l’église avait fait l’objet de plusieurs chantiers : l’auvent surplombant le porche et le coq ont été restaurés, et la toiture du clocher refaite à neuf. Sans surprise, cette partie est dans un état relativement satisfaisant. Ce n’est pas le cas du reste de la couverture, devenu très perméable.
A peine créée l’association a d’ailleurs déjà obtenu une avancée conséquente. Dans les prochaines semaines, la couverture va subir quelques réparations afin de mettre l’édifice hors d’eau. Financés par la municipalité, ces travaux annoncés constituent un premier pas vers une prise en charge nécessaire plus globale de l’église.
Dernier office religieux en 1995 Des poutres enlevées au 18e siècle
Une prise en charge qui s’annonce coûteuse, même si aucun chiffre ne peut encore être avancé, avant qu’un diagnostic précis et complet ne soit établi. Les membres de l’association sont en tout cas au travail, comme le confirme la vice-présidente Michèle Ros-Dupont, qui parcourt les archives et s’entoure de conseils en vue d’établir ce diagnostic.
« Avant même la création de l’association, nous avons consulté un architecte du patrimoine en février dernier afin d’établir un premier diagnostic, précise-t-elle. Un maçon a ainsi confirmé l’enlèvement de poutres au 18e siècle, ce qui était une pratique courante pour un meilleur accès à Dieu, mais qui fragilise les édifices religieux. » La jeune association fait face à un chantier titanesque. Ses membres, plus déterminés que jamais, mesurent l’ampleur de la tâche.