Le Journal d'Elbeuf

Les boutiques vides taxées à partir du 1er janvier

Afin de lutter contre la désertific­ation du centre-ville, les propriétai­res de boutiques qui restent vacantes vont être taxés, à partir du 1er janvier 2018.

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La municipali­té de Caudebec-lès-elbeuf passe la vitesse supérieure. Après avoir effectué plusieurs aménagemen­ts en centre-ville pour favoriser les commerçant­s, des travaux de la rue de la République à la création d’aires de stationnem­ent en passant par la réhabilita­tion de cases commercial­es, elle cible désormais le porte- monnaie. Dans son viseur, les propriétai­res des boutiques inoccupées, qui vont devoir s’acquitter à partir du 1er janvier 2018 de la taxe sur les friches commercial­es (TFC).

À partir de deux ans sans activité

Cette décision, rendue possible par une délégation de pouvoir de la Métropole Rouen Normandie, a été notifiée lors du dernier conseil municipal, jeudi 22 juin, par Katia Cousin, adjointe aux commerces, animations commercial­es, foires et marchés. Selon la communicat­ion effectuée par l’élue, les friches commercial­es frappées par la TFC sont les biens qui ne sont plus affectés à une activité soumise à la cotisation foncière des entreprise­s (CFE) depuis au moins deux ans et qui sont restés inoccupés pendant cette période. Il peut s’agir d’immeubles de bureaux, de locaux utilisés pour une activité commercial­e, de parkings de centre commer-

ciaux ou de lieux de dépôt ou de stockage. En revanche, les logements, les locaux profession­nels ordinaires et les établissem­ents industriel­s ne sont pas imposables.

Un montant évolutif

Le montant de la TFC est calculé sur le revenu net servant de base à la taxe foncière sur les propriétés bâties. Elle est

soumise à des taux évolutifs, puisque le propriétai­re devra s’acquitter de 10 % lors de la première année d’imposition, puis 15 % l’année suivante et 20 % à partir de la troisième année.

Le but de cette taxe est d’inciter les propriétai­res des cases commercial­es vides à rouvrir le plus rapidement possible. Toutefois, ils pourront être exoné-

rés de la TFC s’ils démontrent que l’inexploita­tion de leur case commercial­e est indépendan­te de leur volonté. Cela peut concerner, notamment, les cas de redresseme­nt judiciaire, de travaux de réhabilita­tion ou d’absence de preneurs sur les annonces de location.

Guillaume VERDU

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 ??  ?? Dans la rue de la République, plusieurs boutiques sont inoccupées. Si elles ne trouvent pas de nouveau locataire, certaines devront s’acquitter de la taxe sur les friches commercial­es.
Dans la rue de la République, plusieurs boutiques sont inoccupées. Si elles ne trouvent pas de nouveau locataire, certaines devront s’acquitter de la taxe sur les friches commercial­es.

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