Le Journal d'Elbeuf

Luc Abalo invité d’elbeuf-sur-fête

Un Expert à Elbeuf. Le handballeu­r Luc Abalo sera présent dans la ville, ce dimanche, à l’occasion d’elbeuf sur fête. Il inaugurera les festivités à 11 h et sera présent pour une séance de dédicaces au stand de L’OMS, à partir de 16 h 30.

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Dix ans après Jackson Richardson, Luc Abalo est le deuxième handballeu­r invité d’honneur d’elbeuf sur fête. Le fantasque ailier droit est l’un des joueurs emblématiq­ues des Experts, l’équipe de France qui gagne quasiment tout depuis 2006. Avec Nikola Karabatic, Thierry Omeyer ou encore Daniel Narcisse, il a remporté deux médailles d’or aux Jeux olympiques, trois championna­ts du monde et trois championna­ts d’europe. Pour autant, le handball n’occupe pas toute la vie de Luc Abalo. Le natif d’ivry-sur-seine consacre son temps libre à une autre activité : la peinture. Une passion dont il a accepté de nous parler. D’où vient votre passion pour la peinture ?

J’ai toujours eu cela en moi. Quand j’étais petit je dessinais beaucoup. J’ai pris des cours de dessin à partir de l’âge de 12 ans à Ivry-sur-seine, la ville où j’ai grandi. J’ai toujours été attiré par cela, je ne saurais pas dire pourquoi, alors que mes parents ne sont pas du tout dans ce milieulà. Je me suis rendu compte que j’avais une facilité à reproduire ce que je voyais, notamment les mangas que je regardais à la télé. C’est ce qui m’a donné envie de me lancer là-dedans. Quelle est votre technique préférée ?

La peinture à l’huile, c’est beaucoup plus beau. C’est ce que je préfère voir. Mais c’est aussi plus compliqué… J’essaye d’en faire, mais ce n’est vraiment pas évident. Combien de temps consacrez-vous à cette activité ?

Cela dépend, il n’y a pas de régularité. Je peux ne faire que cela pendant trois mois, puis tout laisser de côté pendant un an. Pour l’instant c’est un hobby, j’essaierai de m’y dédier à fond une fois ma carrière terminée. J’ai déjà essayé de prendre des cours, mais c’est trop intensif. Il faut se lever tôt, j’ai l’impression de retourner à l’école. Ce n’est

pas possible ! Et puis je m’intéresse à d’autres choses dans l’art et la culture. Lesquelles ?

J’ai fait plein d’autres trucs. J’ai par exemple eu une période intensive de guitare électrique, qui a duré pendant un an. Maintenant j’en fais un peu moins. Mais j’ai toujours la guitare chez moi, je craque de temps en temps quand je passe devant. En tant qu’amateur de peinture, vous devez également visiter régulièrem­ent des musées et des exposition­s.

Dès que je peux, j’y vais. Il faut dire qu’à Paris on est vraiment gâté, tellement il y a d’événements culturels auxquels assister. La dernière exposition qui

m’a marqué remonte à trois ou quatre mois, sur Lucian Freud, au centre Pompidou. Votre passion pour l’art vous apporte-t-elle un équilibre nécessaire à votre vie de sportif de haut niveau ?

C’est très important d’avoir une autre activité, pour sortir de la routine de l’entraîneme­nt. Mais cela peut être l’art comme autre chose. Qu’est-ce que la peinture apporte au sportif que vous êtes ?

Je ne sais pas vraiment. En tout cas, je ne me pose pas la question comme cela. Je suis mes envies. Ceci dit, cela me fait du bien de me canaliser, de réfléchir.

En 2012, vous avez fait votre première exposition, organisée par votre équipement­ier. Il y avait notamment des portraits de Zinédine Zidane, Michael Jordan ou encore des autoportra­its. Continuez-vous à peindre de grands sportifs ?

Non. Depuis, j’ai plutôt fait dans l’abstrait. Mais… (Il hésite) j’ai un peu de mal à parler de ce que je peins, par manque d’habitude. Souvent, quand je vois une photo ou une peinture intéressan­te, j’essaye de la reproduire, pour voir si j’en suis capable. Je continue à bosser. Récemment, vous avez conçu un bracelet pour soutenir la candidatur­e de

Paris aux Jeux olympiques de 2024.

Le milieu du sport est un petit peu intrigué de voir qu’on peut aussi être passionné par d’autres domaines et en capacité de créer des choses. On m’a sollicité et j’ai répondu assez vite. C’était ma façon de contribuer à l’obtention des Jeux. Vous êtes âgé de 33 ans. Envisagez-vous la peinture comme une reconversi­on après votre carrière de handballeu­r ?

Oui. Je compte reprendre des cours. Mais après, je ne sais pas trop comment cela va se passer. Combien d’années de haut niveau pensez-vous avoir devant vous ?

Peut-être trois ou quatre ans. J’arriverai à l’âge où les sportifs s’arrêtent, généraleme­nt. De toute façon, à un moment, il faut bien s’arrêter. Est-ce que vous comptez tout de même rester dans le milieu du handball ?

Je n’en ai aucune idée. Pour l’instant, je passe mon diplôme d’entraîneur, histoire d’avoir plus de cartes en main. Mais on verra bien ce qui se passera. Quels sont vos principaux objectifs pour vos dernières saisons de handballeu­r ?

J’ai toujours en tête de remporter le plus de titres possible, que ce soit avec l’équipe de France ou avec mon club. À Pairs, nous avons l’ambition de gagner la Ligue des champions. La saison dernière, nous avons disputé le final four et perdu pour seulement un but (24-23 en finale contre le Vardar Skopje, NDLR). Il ne nous a pas manqué grand-chose. Il faut garder espoir.

Propos recueillis par Guillaume VERDU

« Je me dédierai à fond à la peinture une fois ma carrière terminée » « Cela me fait du bien de me canaliser »

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En dehors du handball, Luc Abalo est un passionné d’art, et particuliè­rement de peinture. Au point d’envisager, une fois sa carrière de sportif de haut niveau terminée, une reconversi­on pinceau en main.

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