Le Journal d'Elbeuf

Classe supprimée : les parents d’élèves bloquent l’école Jules-verne

À la suite de la confirmati­on de l’académie de fermer une classe, l’établissem­ent scolaire est fermé depuis lundi. Les parents d’élèves bloquent l’entrée et étaient dans la rue, mercredi : ils réclament le retour de la dixième classe à Jules-verne.

- Michel GUILBERT

Depuis la fin de l’année scolaire précédente, la menace planait sur l’école Jules-verne de voir le nombre de classes passer de dix à neuf. « La confirmati­on a été annoncée jeudi soir par l’inspection académique de Rouen, après le comptage effectué le jour de la rentrée par Brigitte Gentès, inspectric­e de l’éducation nationale d’elbeuf, déclare, dépité, Patrice Philippe, le directeur de l’école. Malgré le nombre d’élèves, pourtant supérieur au chiffre plancher (251 pour 250), certaines classes avec des effectifs à trente enfants, le soutien de la municipali­té, des parents d’élèves, rien n’y a fait : c’est décidé, il n’y aura que neuf classes à JulesVerne. Tels furent les derniers mots en haut lieu. »

Ce lundi matin, près d’une cinquantai­ne de parents sont venus sans leurs enfants - prévenus depuis vendredi - soutenir ceux qui manifesten­t contre la fermeture de la classe. Devant

de nombreuses banderoles, Nadia Mezrar, adjointe à l’enseigneme­nt, et d’autres élus, étaient aux côtés de Yannick Gomis, président de l’associatio­n des parents d’élèves et des enseignant­s solidaires du mouvement. « Avec l’aide de la municipali­té, qui a mis à notre dispositio­n un barnum, nous allons bloquer l’accès à l’école, tant qu’une solution de bon sens ne sera pas trouvée. Il n’y a pas d’école, pas

d’accueil ni de restaurati­on. Nous n’acceptons pas le silence de l’académie depuis jeudi dernier », lance le président, déterminé.

« Préjudicia­ble aux enfants »

Patrice Philippe, est sur la même ligne. « Nous sommes solidaires des parents. Mardi, nous avons suivi le mouvement de grève nationale, puisque la décision concer- nant notre école n’est rien d’autre que politique. Ils déshabille­nt Pierre pour habiller Paul, ou plutôt Jules (Verne) pour Jules (Michelet, à Elbeuf). Quand on pense que dans cette école il y a une classe à neuf élèves ! »

Parmi les manifestan­ts, Nicolas Julien, père d’une élève CE2 à Jules-verne : « Je ne fais pas partie de l’associatio­n, mais suis venu car je constate que cette décision de surcharger

les classes est inadaptée. Elle est préjudicia­ble aux enfants ».

Les contestata­ires ont poursuivit leur mouvement mercredi, en manifestan­t devant la mairie, toujours soutenus par des élus. La veille, la remplaçant­e de l’inspectric­e de l’éducation nationale d’elbeuf - Brigitte Gentès était en arrêt maladie - a reçu une délégation de parents d’élèves et leur a signifié que l’académie de Rouen n’a pas changé d’avis. « pourtant, ils nous avaient assuré qu’il n’y aurait pas de classes à plus d e28 élèves », peste Yannick Gomis, qui espère désormais un rendez-vous auprès de l’inspection académique.

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Tous réunis et unis devant l’école fermée.

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